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Découvertes

Comment Elon Musk compte coloniser la planète Mars dès 2024 avec une nouvelle super-fusée réutilisable

La patron de SpaceX a profité de l'International Astronautical Congress, qui se tient actuellement en Australie, pour présenter son plan de conquête de Mars remis à jour depuis son annonce en septembre 2016.

SpaceX
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Le milliardaire et fondateur de SpaceX Elon Musk a présenté ce vendredi à Adélaïde, en Australie, lors de l’International Astronautical Congress, son projet révisé pour coloniser Mars. Objectif : atteindre la planète rouge d’ici à 2022, avant d’envoyer un premier équipage humain dès 2024. Le tout en utilisant le même système de lanceur interplanétaire qu'il destinerait à des voyages autour de la Terre.

VOIR AUSSI : Avec sa nouvelle fusée, SpaceX veut faire New York-Paris en 30 minutes

Quelques heures auparavant, Elon Musk nous avait promis sur Twitter une annonce "vraiment spéciale", à suivre en direct sur YouTube (et maintenant à revoir). L’objectif du chef d’entreprise est désormais d’effectuer ce voyage inédit à bord d’une fusée réutilisable baptisée "BFR", pour… "Big F*cking Rocket" ("Puta** de grosse fusée"). "On cherche encore le bon nom", a-t-il précisé dans un sourire. Dans un premier temps, BFR avait été nommée ITS, pour "Interplanetary Transport System". Mais depuis la naissance de sa société The Boring Company, qui exploite une foreuse géante appelée Godot (destinée à creuser une voie ultra-rapide sous la Californie), on connaît la propension d’Elon Musk à choisir soigneusement les appellations de ses engins.

BFR, à terme, remplacerait les lanceurs Falcon 9 et Falcon Heavy, encore en développement, et la  capsule Dragon. Haut de 106 mètres, large de 9 mètres et capable de transporter une charge de 150 tonnes, l'appareil serait cinq fois plus grand que le Falcon Heavy, le modèle le plus imposant de la firme jusqu’à présent.

Objectif Mars

Pour atteindre la planète Mars dans les meilleures conditions, 40 cabines seront à disposition de l’équipage. Musk a expliqué que ces dernières auront une capacité de deux ou trois personnes au maximum, laissant supposer qu’une centaine de passagers pourra au total embarquer. Des navires-citernes également recyclables seront envoyés en orbite de BFR, afin de la réalimenter en carburant durant son périple de près de 75 millions de kilomètres.

SpaceX espère faire atterrir sur la planète au moins deux vaisseaux-cargo en 2022, notamment pour localiser la meilleure source d’eau. Une usine de production de propulseurs y serait alors construite à proximité, en attendant l'arrivée des premiers vols habités – et donc de la colonisaiton – en 2024. "Avant le temps, nous terraformerons Mars et en ferons un endroit agréble à vivre."

 

Mars City Opposite of Earth. Dawn and dusk sky are blue on Mars and day sky is red.

Une publication partagée par Elon Musk (@elonmusk) le

Aller-retour pour la Lune

La BFR de SpaceX ira aussi sur la Lune et sera capable d’en revenir. Mais contrairement à la mission martienne, aucun assemblage de propulseurs ne fera sur la surface lunaire, signifiant que l'engin sera en mesure d’accomplir le voyage retour sur Terre sans reprendre de carburant en route. Elon Musk s’est aussi étonné à voix haute qu'aucune base lunaire n'ait été jusqu'à présent construite sur la Lune : "On est en 2017, on devrait déjà avoir une base lunaire", avant d'envisager de nommer celle de SpaceX "Moon Base Alpha" ("Base lunaire Alpha"), dont il a partagé sur Instagram un visuel.

 

Moon Base Alpha

Une publication partagée par Elon Musk (@elonmusk) le

Utiliser BFR pour voyager sur Terre

Musk s’est aussi aventuré à dire que BFR pourrait aussi avoir une utilisation terrestre, pour les voyages internationaux, en permettant de relier deux points en moins d’une heure. "Ce qui est génial dans le fait d’aller dans l’espace, c’est qu’il n’y a pas de friction… Ça glissera comme de la soie. Pas de turbulences, rien du tout", assure-t-il (à ceux qui détestent les turbulences, on voit l'avidité dans vos yeux). "Si l’on pense à construire ce truc pour aller sur la Lune et sur Mars, pourquoi pas s’en servir sur Terre également ?"

Bien sûr, SpaceX n’est pas la première entreprise à se lancer dans les voyages internationaux via des orbites-base : Virgin Galactic est déjà sur le créneau. Mais le principal atout d’Elon Musk semble être le coût qui, selon lui, "devrait être à peu près le même qu’un billet d’avion plein tarif". C’est en tout cas ce qu’il affirme sur Instagram, en omettant le fait que le prix d'un billet plein tarif peut varier du simple au quintuple en fonction de tout un tas de paramètres.

Dans sa présentation, il a également reconnu que la fusée Falcon Heavy, qui sera lancée à la fin de l’année, était "un projet plus compliqué qu’on l’avait imaginé". En prenant cet aveu en compte, et le fait que SpaceX n’a pour l’instant envoyé personne dans l’espace, BFR n’est peut-être malheureusement pour l’instant qu’un projet de plus pour SpaceX, qui a, qui plus est, toujours eu du mal à tenir ses délais...

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