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Découvertes

Les données de 87 millions de comptes Facebook ont été siphonnées par Cambridge Analytica

Mark Zuckerberg peine à prouver la bonne foi de Facebook dans l'affaire liant l'entreprise à Cambridge Analytica, alors qu'il vient d'annoncer que les données de 87 millions de personnes sont concernées.

Getty Images
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Avec Facebook, notre vie privée ne le reste jamais longtemps. L’entreprise vient d’annoncer que Cambridge Analytica avait eu accès aux données d’au moins 87 millions d’utilisateurs du réseau social. C’est 37 millions de personnes en plus que ce que le New York Times avait estimé. En France, environ 210 000 personnes ont pu être affectées, selon une source proche de l’entreprise, citée par Le Monde.

VOIR AUSSI : Les données "supprimées" par Cambridge Analytica circuleraient toujours chez Cambridge Analytica (et sûrement ailleurs)

Facebook est très critiqué ces derniers mois, en particulier depuis que la presse anglo-saxonne a révélé que les données de millions d’utilisateurs avaient été utilisées par l’entreprise Cambridge Analytica, spécialisée en communication politique, qui avait été engagée par Donald Trump pour sa campagne de 2016.

Cambridge Analytica, qui a nié le nombre de 87 millions de personnes et avancé celui de 30 millions, a pu siphonner les données grâce à une application de Facebook. Celle-ci proposait un questionnaire qui permettait d’obtenir les données des personnes, ainsi que celles de leurs amis. Environ 305 000 personnes dans le monde ont installé cette application, appelée thisisyourdigitallige. Facebook a affirmé que les propriétaires des comptes seront bientôt informés.

"Nous nous sommes longtemps concentrés sur les effets positifs de nos outils. Mais nous n'avons pas réfléchi assez aux abus"

Cambridge Analytica a également répété, dans un communiqué, ne pas avoir utilisé ces données lors de la campagne présidentielle de Donald Trump. Ils affirment avoir supprimé les données dès 2015, lorsque le réseau social l’a informé qu’elles avaient été obtenues sans son autorisation.

Mark Zuckerberg au front et au Congrès

Ces derniers jours, le fondateur et grand patron de Facebook, habituellement discret, fait le tour des médias et enchaîne les conférences de presse pour convaincre de sa bonne foi et du changement qu’opère actuellement Facebook. Il devra par ailleurs s’expliquer face au Congrès américain la semaine prochaine.

"Nous sommes une entreprise optimiste. Nous nous sommes longtemps concentrés sur les effets positifs de nos outils. Mais nous n'avons pas réfléchi assez aux abus, et comment les éviter. Je parle des fake news, de la haine en ligne, des soupçons d'ingérence… et maintenant, le contrôle de l'accès aux données par les développeurs. C'était notre erreur, mon erreur", a commenté Mark Zuckerberg, à l’occasion d’une conférence de presse. "Nous devons réévaluer notre relation avec les utilisateurs, à tous les niveaux."

L’entreprise multiplie les mesures destinées à rendre ses conditions d’utilisation plus claires et ses paramètres de confidentialité plus sûrs. Mercredi 4 avril, Facebook a notamment présenté une série de dispositions visant à restreindre drastiquement les droits des applications se connectant au réseau social.

Facebook a aussi annoncé qu’il serait désormais impossible de rechercher un utilisateur à partir de son e-mail ou son numéro de téléphone. Dans un article de blog publié simultanément, le directeur de la technologie de Facebook écrit une phrase assez inquiétante à ce sujet : "Étant donné l’ampleur et la sophistication de l’activité que nous avons vue, nous pensons que la plupart des personnes sur Facebook ont pu avoir leur profil public siphonné de cette manière."

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