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Découvertes

Comment Google Maps abrutit notre cerveau

Parce qu'elle ne sollicite pas assez notre cerveau, l'utilisation des GPS et applications de géolocalisation pourrait affaiblir à terme nos capacités cognitives, affirment des scientifiques britanniques.

Nisian Hughes, Getty images
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Nous sommes nombreux à ne plus pouvoir nous passer de Google Maps, Waze ou encore de Plans sur iOS pour aller d'un endroit à un autre. Ces applications de géolocalisations sont évidemment bien pratiques mais elles ne feraient pas vraiment du bien à notre cerveau.

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En nous aidant à chaque étape de nos trajets, à pied, en transports en commun ou en voiture, ces applis mettraient des parties de notre cerveau en mode off. À terme, nos capacités cognitives seraient réduites, estiment des chercheurs de l'University College de Londres.

Dans une étude publiée mardi 21 mars dans la revue Nature Communications et relayée par Vocativ, les scientifiques expliquent avoir enregistré l'activité cérébrale d'une vingtaine de personnes, reparties en deux groupes.

"Le premier groupe forcé de se débrouiller seul disposait d'une activité cérébrale plus élevée"

Dans le premier, les participants devaient s'orienter eux-mêmes dans le quartier new-yorkais de Soho pour atteindre une destination. Dans le second, ils étaient assistés par une application mobile à commande vocale.

Résultat : le premier groupe forcé de se débrouiller sans l'assistance d'un smartphone disposait d'une activité cérébrale plus élevée au niveau de l'hippocampe, structure du cerveau située dans chaque hémisphère qui joue un rôle central dans la mémoire et la repérage spatial. Plus un trajet est complexe et demande reflexion, plus cette région est sollicitée pour le plus grand bien de notre cerveau... Sauf lorsqu'une appli de navigation vient faire tout le travail à sa place. 

Risque de perte de neurones

Alors bien sûr, les outils de géolocalisation présentent plusieurs avantages. Ils réduisent le stress et permettent d'économiser nos capacités intellectuelles pour les mobiliser sur d'autres tâches, certes. Mais sur le long terme, à force de ne plus solliciter l'hippocampe pour se repérer dans l'espace, on pourrait finir par réduire son volume, "l'atrophier" dans le jargon scientifique, et donc perdre des neurones. Or, un tel rétrécissement s'il n'est pas exceptionnel chez les personnes âgées, est lié à la maladie d'Alzheimer et même à la démence lorqu'il est exacerbé.

À l'inverse, compter seulement sur sa mémoire pour se déplacer permet de la muscler... Preuve que les bonnes vieilles cartes ne doivent pas être abandonnées et qu'il faut faire fonctionner sa mémoire.

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