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Découvertes

De "La révolution des crabes" à "Zombillénium", Arthur de Pins fait son cinéma

En compagnie de son camarade Alexis Ducord, le réalisateur et auteur Arthur de Pins signe, avec "Zombillénium", son premier long métrage. On l'a rencontré pour parler du film et de l'évolution de son art.

Arthur de Pins/Alexis Ducord
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J’ai découvert Arthur de Pins en 2010. À l’époque, la web-série "Noob" commençait à peine et Norman n’avait pas encore mis en ligne sa première vidéo. Mais les humains un peu curieux pouvaient déjà dégoter sur YouTube un paquet de petites pépites de créativité. Des objets cinématographiques non identifiés assez géniaux, à l’image des premiers films d’Arthur de Pins.

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Son tout premier court-métrage, "Géraldine", date de l'an 2000. C’est un petit film de dix minutes en forme de film d’animation réalisé en flash. On y voit ce pauvre Gérald se lever un matin comme un autre et pousser un hurlement. Dans la nuit, il s’est transformé en femme.  

Un film de fin d'études à 30 millions de vues

La petite pépite, mise en ligne sur YouTube en 2006, cumule aujourd'hui plus de 30 millions de vues sur YouTube. Pour Arthur de Pins, c’est simplement un film de fin d’études en animation. "Je trouve que c’est bourré de défauts ! C’est normal, après tout, c’était mon premier film. La palette de couleurs est particulièrement criarde, mais c’est ce que nous avions à l’époque, où je découvrais l’ordinateur", explique-t-il à Mashable FR.

Ensuite, Arthur de Pins "vivote dans l’animation, en faisant un peu de character design et quelques pilotes" et se lance dans la réalisation de son deuxième court : "La révolution des crabes". Là, on est à la fois dans le génial et dans le débile. La vidéo débute ainsi : "Dans les eaux marronâtres de l'estuaire de la Gironde, entre les rochers repeints au fioul et le sable vaseux qui abrite les meilleures huîtres du monde, personne ne se doute de la tragédie qui nous frappe depuis 120 millions d'années, nous les Pachygrapsus Marmoratus, appelés communément 'chancres mous' ou plus souvent 'crabes dépressifs' …"

On vous laisse regarder cette obscure histoire de crabes pas contents. Parce que c’est à partir de là que l’artiste commence à se tourner vers la bande dessinée.

"En faisant les crabes en flash, de chez moi et sans avoir de compte à rendre à personne, même les voix, je me suis rendu compte que j’en avais marre d’avoir pieds et poings liés à tout un tas de personnes pour pouvoir faire des choses, et c’est pour ça que je suis parti vers l’illustration et finalement vers la bande dessinée", explique-t-il à Mashable FR.

"Zombillénium", le parc rock’n’roll des monstruosités rigolotes

À partir de 2009, Arthur de Pins débute donc la publication de "Zombillénium" dans le magazine "Spirou", avant d’en faire une série de BD à partir de 2010. Elles retracent les aventures des membres d’un parc d’attraction d’horreur dont le propriétaire est un démon. Quand un visiteur meurt, il devient employé à vie en se transformant en vampire, zombie ou loup-garou selon les besoins du personnel.

Le film, adapté en collaboration avec Alexis Ducord, introduit le personnage d’Hector dans ce petit univers parodiant le monde de l’entreprise. Hector, c’est un contrôleur des normes un peu relou qui veut à tout pris fermer le parc. Mais le pauvre homme, papa d'une jeune fille, se retrouve transformé en monstre et va devoir survivre dans cet univers étrange où vampires et zombies se tirent la bourre pour être les coqueluches du parc. 

Un fil conducteur entre "Géraldine", "La révolution des crabes" et "Zombillénium" ? "On trouve peut-être cette idée que ce sont des personnages qui sont quelque part prisonniers et, à chaque fois qu'ils arrivent à s'émanciper, retombent toujours au point de départ. Il y a peut-être un regard un peu désabusé sur la vie", répond Arthur de Pins.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, "Zombillénium" est un film pour enfants fun, rythmé, rock'n'roll (avec la musique de Mat Bastard de "Skip The Use") et visuellement, c'est très similaire à la bande dessinée. Arthur de Pins explique d'ailleurs qu'il a toujours voulu adapter son histoire en film. C'est désormais chose faite, et c'est en salle dès ce mercredi 18 octobre.

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