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Découvertes

Chez le développeur de jeux vidéo Riot Games, 80 % d'hommes, et une "culture du sexisme"

Une enquête du média Kotaku pointe du doigt les discriminations que subissent les employées dans l'entreprise qui a développé le jeu "League of Legends".

Riot Games / League of Legends
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"Une culture du sexisme" : c'est en ces termes qu'une journaliste du site spécialisé Kotaku décrit l'ambiance de travail chez Riot Games, un studio de développement à l'origine notamment du jeu "League of Legends".

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L'enquête dont les résultats ont été publiés ce 7 août a duré plusieurs mois. La journaliste a pu discuter avec des employés et d'anciens employés, hommes et femmes, 28 au total sur les 2 500 employés que compte l'entreprise. Lui ont été rapportés des discours sexistes, parfois déplacés, soit tenus en personne, soit envoyés par email. Les supérieurs hiérarchiques ont aussi envoyé des clichés à caractère sexuel à leurs employés et employées.

La "bro culture"

Ces comportements ont peut-être été amplifiés à cause de la très faible représentation de femmes dans l'entreprise. Chez Riot Games, 80% des employés sont des hommes, et une "bro culture" – terme utilisé ici pour définir une culture machiste – s'est peu à peu installée.

Les femmes ne semblent pas être les bienvenues. Dans l'entreprise, le recrutement se base en partie sur le fait que le ou la candidate joue à des jeux vidéo comme League of Legends. Or ce dernier ne compte que 10 % de joueuses, ce qui est notamment lié aux comportements agressifs et insultes proférées par certains joueurs à leur égard. Lorsque des femmes expliquaient qu'elles faisaient partie des 10 %, leur parole était de toute façon systématiquement remise en cause. 

Elles n'étaient pas non plus encouragées à monter en hiérarchie. Lorsqu'elles postulaient pour obtenir une promotion et un poste à un échelon supérieur, elles s'apercevaient que le poste en question avait été octroyé à un collègue masculin, même lorsqu'il avait moins d'expérience. 

Riot Games, dans un communiqué transmis au site Kotaku, a regretté que de tels comportements, qui seraient "à l'exact opposé" de ses valeurs, aient pu se manifester dans l'entreprise. Elle a assuré avoir une "tolérance zéro" en matière de harcèlement ou de discrimination.

Ce n'est pas la première fois qu'une entreprise du milieu des jeux vidéo est mise en cause pour de telles pratiques. Une enquête du Monde publiée en janvier dernier sur le fleuron Quantic Dream mettait en avant une ambiance toxique, avec là aussi des comportements sexistes.

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