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Découvertes

La voiture autonome d'Uber a bien détecté la passante qu'elle a renversée, mais a "choisi" de l'ignorer

Près de deux mois après la mort d'une femme suite à un accident avec un véhicule autonome Uber, la presse américaine a obtenu des premières explications sur le drame.

Volvo
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En mars dernier, Uber a décidé de suspendre temporairement ses essais avec des voitures autonomes à la suite d’un accident de la route ayant causé la mort d’une personne. Comme l'explique Bloomberg, l’accident s’est déroulé dans la ville de Tempe, en Arizona, le dimanche 18 mars : une femme traversait la route en dehors du passage piéton lorsque le véhicule, en mode conduite autonome malgré la présence d’un conducteur de sécurité à bord, l’a percuté.

VOIR AUSSI : Une voiture autonome d'Uber a pour la première fois causé un accident mortel

Près de deux mois plus tard, Uber sait désormais que cet événement dramatique n’a pas été causé par un défaut de perception du véhicule. Le taxi aurait en quelque sorte "choisi" de ne pas s’arrêter devant la passante, selon le site The Information, qui cite des sources "proches du dossier" internes à l'entreprise.

Elle a simplement continué sa route, considérant qu’il n’y avait pas de danger immédiat

Les capteurs (associant des caméras et différents types de radars) du véhicule autonome, une Volvo XV90 modifiée, ne sont pas mis en cause, même si l’accident a eu lieu au milieu de la nuit. La décision du véhicule serait la conséquence de sa configuration logicielle qui donnait à la voiture une importante "tolérance" face à ce qu’on nomme un "faux positif". C’est-à-dire les objets perçus par le véhicule mais ne présentant a priori pas de dangers, comme un sac en plastique, des feuilles portées par le vent ou même un piéton attendant sur la route à proximité du passage piéton.

"Faux positifs" et "conducteurs de sécurité"

Il semble que le véhicule Uber a confondu la victime, qui marchait sur une route nationale avec un vélo en mains, avec un de ces "faux positifs". Les ingénieurs d’Uber semblent avoir été beaucoup trop optimistes dans les réglages de la voiture et celle-ci n’a pas fait mine de dévier ou de ralentir en percevant cette femme de 49 ans. La voiture a simplement continué sa route, considérant qu’il n’y avait pas de danger immédiat.

L’accident interroge évidemment sur l’état d’avancement des véhicules autonomes, qui se multiplient sur la côte est des États-Unis, et sur la responsabilité des entreprises. Comme l’explique The Verge, Uber a récemment décidé de réduire le nombre de capteurs lidar – une technologie de pointe en matière de reconnaissance visuelle – dans ses voitures autonomes. Enfin, selon le New York Times, l’entreprise a réduit le nombre de conducteurs de sécurité de deux à une seule personne dans certains de ses véhicules, ce qui augmente inévitablement les risques d'un accident. Dans un extrait vidéo diffusé par la police de l'Arizona, on voit d'ailleurs que la conductrice de sécurité du véhicule Uber ayant causé cet accident ne regardait pas la route au moment du choc.

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