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Découvertes

Pour Peter Thiel, l'Europe "punit" la Silicon Valley parce qu'elle est "jalouse"

Selon le milliardaire américain, dont la société d'investissement en capital risque a investi dans plusieurs entreprises européennes comme Spotify, "il n'y a aucune entreprise de tech qui a réussi et qui vient d'Europe".

Peter Thiel, à Washington, le 31 octobre 2016.
Peter Thiel, à Washington, le 31 octobre 2016. Andrew Harrer/Bloomberg via Getty Images
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Peu de monde dispose d'un capital sympathie aussi limité que Peter Thiel. Il faut dire qu'en décidant de soutenir Donald Trump, en finançant le procès d'Hulk Hogan pour mettre Gawker en situation de faillite, et en décidant de s'en prendre à la Silicon Valley trop progressiste pour lui, et pas assez accueillante envers les conservateurs et les libertariens (comme lui), Thiel n'a pas mis toutes les chances de son côté.

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Mais après s'être fait des amis aux États-Unis, Peter Thiel a décidé de s'en faire d'autres en Europe. Invité de l'Economic Club de New York, jeudi 15 mars, le milliardaire américain a fait quelques grosses sorties, mais celle qui nous intéresse le plus concerne l'Europe.

Pour le cofondateur de Paypal, si l'Union européenne s'en prend aux entreprises de la Silicon Valley, c'est pour deux raisons principales, rapporte le Guardian : "Les bonnes raisons concernent le respect de la vie privée, et les mauvaises raisons sont le fait qu'il n'y a aucune entreprise de tech qui a réussi et qui vient d'Europe. Ils sont donc jaloux des Américains, et ils nous punissent."

Comme l'explique le quotidien britannique, contrairement aux États-Unis, "l'Europe a l'habitude de punir les entreprises technologiques telles que Facebook et Google pour leurs pratiques de collecte de données et va bientôt introduire de nouvelles lignes directrices dans le nouveau règlement général sur la protection des données (RGPD) qui régira la manière dont les données personnelles sont collectées".

Peter Thiel n'est pas le seul à soutenir cette théorie. En 2015, l'ancien président américain Barack Obama avait également affirmé que les Européens utilisaient leurs lois sur la réglementation de la vie privée pour pouvoir se protéger et défier les entreprises américaines. Un ancien conseiller d'Hillary Clinton a d'ailleurs récemment affirmé que les actions politiques européennes sont en partie basées sur le fait que les Européens tentent de promouvoir leur propre secteur technologique aux dépens – entre autres – des Américains.

Quant à l'affirmation sur le fait qu'aucune entreprise de tech européenne n'a réussi à s'imposer, s'il est vrai que l'on n'a pas d'équivalent à Google ou Facebook en Europe, le Guardian rappelle justement que Skype, Spotify ou encore Asos sont européens. Des entreprises auxquelles on pourrait rajouter BlaBlaCar, Deliveroo, ou encore Deezer. Et comme le rappelle Business Insider, la société d'investissement en capital risque de Peter Thiel, Founders Fund a investi dans plusieurs entreprises technologiques européennes, comme Spotify, ResearchGate et Entrepeneur First.

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