Accéder au contenu principal
Découvertes

Phobiques administratifs, il faut qu’on vous parle de Cozy Cloud, le cloud personnel et éthique qui va peut-être vous guérir

Cozy Cloud, la start-up française bien déterminée à nous redonner le contrôle de nos propres données personnelles, a lancé le 25 janvier sa nouvelle plateforme : un cloud personnel, à mi-chemin entre le coffre-fort et le secrétaire particulier.

Composite Mashable/Getty
Publicité

Jeudi matin, nous nous sommes rendus dans un joli appartement parisien pour assister, en petit comité, à la présentation presse de Cozy Cloud. Pour certains d’entre vous, le cloud, c’est d’abord cette chose barbare qui n’importera jamais la moitié de vos photos pour une raison qui restera à jamais inconnue. Pour d’autres, c’est surtout un gigantesque piège à données personnelles géré par ce monstre tentaculaire que l’on nomme GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, soit les saints Quintuplés).

VOIR AUSSI : Vers une "cloudisation" du monde, pour le meilleur et pour le pire

C’est bien pour ça qu’il faut que je vous parle de Cozy Cloud. Car non seulement cette petite entreprise française va peut-être nous redonner confiance en les services de stockage de data, mais elle va aussi nous faire dire que gérer sa paperasse dans le cloud, c’est, comme le cheval, trop génial. Concrètement, le service de clouding qu’elle propose, baptisé sobrement "Cozy", nous offre la possibilité d’interconnecter et de rassembler toutes nos données personnelles en un seul et même endroit, et ce sans que personne ne puisse venir y fouiner.

Notre vie numérique est fragmentée par des dizaines de services et applications, nos données ne sont plus chez nous

Benjamin André, son co-fondateur, part d’une comparaison assez parlante pour que l’on puisse mieux comprendre le concept de Cozy, mûri depuis 2012 : "Notre vie numérique est fragmentée par des dizaines de services et applications. Nos données ne sont plus chez nous, nous sommes sans domicile fixe dans le cloud." L’idée, avec Cozy, est donc de se créer sa propre "tour de contrôle administrative", depuis laquelle toutes nos données et documents (photos, soldes et relevés bancaires, factures d’électricité, feuilles de remboursements de soin…) sont accessibles facilement – car agrégées avec des "connecteurs" sur une même plateforme.

L’interface se découpe en quatre espaces, accessibles depuis desktop et mobiles, sous iOS, Android, Windows, macOS et GNU/Linux : le Drive, dans lequel on retrouve tous types de fichiers synchronisés (PDF, films, fichiers audio…) ; Banks, qui réunit sur une seule et même page nos mouvements bancaires et nos documents associés (on peut par exemple y être informé qu’un remboursement par Ameli ou notre complémentaire santé vient d’être effectué, et avoir accès directement, en marge, au justificatif associé) ; Photos, où comme son nom l’indique nous retrouvons nos photos importées depuis nos différents appareils ; et enfin Collect, où l’on retrouve les applications (ou "connecteurs" donc) –  banques, assurances, mutuelles, opérateurs, abonnement transports... – à synchroniser avec notre compte. Sans ces connecteurs, Cozy aurait d'ailleurs tout de suite un peu moins d'intérêt.

D'ici quelques semaines, Cozy proposera une cinquième application, le Store, pour que n’importe quel développeur ou fournisseur de services puisse rendre compatible son appli avec la plateforme. À terme, il pourrait donc être possible d'y retrouver également nos factures Uber, nos contenus Evernote ou encore nos données de santé Apple.

Se réapproprier ses données, mais aussi les protéger

Si Cozy est parvenu à créer ses passerelles avec nombre de nos entreprises françaises, c’est bien parce que ces dernières y trouvent un intérêt : "En mai prochain, un nouveau règlement européen sur la protection de données (GDPR) obligera les entreprises à créer et publier des interfaces de programmation pour accéder aux données de leurs clients (…) Forcées de fournir plus d’intimité numériques à leurs clients, elles ont donc tout à gagner à participer dès maintenant au développement de ce type d’outil", explique Benjamin André.

Car l’autre grand atout de Cozy, en plus de sa praticité, c’est bien de forcer les applications tierces à venir collecter de la donnée en local. Ainsi, en exécutant nos applications dans ce cloud personnel, nous n’aurons plus à envoyer absolument tout le dossier de notre vie à des services distants : ce seront les services qui viendront chercher l’unique donnée dont ils ont besoin.

Enfin, sachez que quiconque ouvre un cloud Cozy à le choix de son hébergeur : "Le code logiciel de Cozy est libre. Vous pouvez donc l’héberger où vous le souhaitez, même chez vous si vous avez les connaissances et le matériel (un Raspberry Pi par exemple) adéquats pour le faire." Aujourd’hui, l’offre basique de Cozy, gratuite jusqu'à 5 Go (puis 2,99 euros par mois pour 50 Go et 9,99 euros par mois pour 1 To), s’appuie sur un hébergement opéré par Cozy chez OVH. Un paramètre modifiable à souhait, donc. Quoiqu'il en soit, même si vous ne comprenez rien à l'informatique, vous ne perdez rien à essayer. Bien au contraire.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.
 

BONUS : Comment installer un Raspberry Pi, ce nano-ordinateur à moins de 50 euros

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.