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Découvertes

Google et Facebook annoncent retirer toute publicité des sites relayant de fausses informations

À seulement quelques heures d’intervalle, Google et Facebook, accusés de ne pas avoir pris de mesures contre la diffusion de l'intox durant la campagne américaine, annoncent restreindre leurs investissements publicitaires dans les sites "douteux".

James Leynse/Getty
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Il semblerait que le résultat de l’élection présidentielle américaine ait des effets plus immédiats qu’on ne l’aurait cru sur le monde de la tech.

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Lundi 14 novembre, à seulement quelques heures d’écart, Facebook et Google ont tous deux fait part de leur volonté de fermer le robinet publicitaire aux sites qui relayent de fausses informations.

Dans un premier temps, un porte-parole de Google a confié à Reuters que tout site Web "trompeur" ne pourrait plus utiliser sur sa plateforme Google AdSense, son logiciel de publicité au paiement par clic et qui bannit déjà toute promotion de l'alcool, du tabac ou de la pornographie. "Nous allons limiter nos annonces sur des pages qui diffusent de fausses représentations et des inexactitudes ou qui dissimulent les informations relatives à l'éditeur, au contenu de l'éditeur ou l'objectif recherché par le site", a expliqué l'entreprise.

"Nous allons limiter nos annonces sur des pages qui diffusent de fausses représentations et des inexactitudes"

Plus concrètement, Google est en train de mettre un coup de massue à la plupart des sites dont la marque de fabrique est le fake, puisqu’ils sont, d’après le Wall Street Journal, la cible privilégiée de cette mesure. En effet, le système de la publicité "pay-per-click" est souvent la source de revenus principale de ce type de plateformes.

Hasard ou précipitation forcée, Facebook a, dans la foulée, annoncé sa décision d’en faire de même, toujours dans les colonnes du Wall Street Journal. Le réseau social vient donc de mettre à jour sa politique publicitaire, en s’assurant notamment que les annonces gérées par sa régie, Audience Network, ne soient plus associées à des contenus "trompeurs" et "illégaux".

Un immobilisme commun pointé du doigt

Ces deux annonces consécutives n’ont assurément rien d’un hasard : pas plus tard que lundi, jour choisi par la firme de Mountain View pour annoncer ce changement dans sa politique publicitaire, Google a remonté en tête de son flux d’actualités un article conspirationniste... lui qui lançait à la mi-octobre un label de fact-checking destiné à renforcer la place de l'information vérifiée sur Google News. 

Du côté de Facebook, déjà accusé de manipuler en faveur des démocrates les articles remontant sur son fil d'information (uniquement disponible aux États-Unis), les choses semblent s'être corsées depuis que l'Amérique a découvert le nom de son nouveau président : le réseau social est cette fois tenu responsable de la victoire de Donald Trump en ayant laissé pulluler sur sa plateforme de faux articles à la gloire du candidat républicain.

VOIR AUSSI : Mark Zuckerberg ne veut pas porter le chapeau pour l'élection de Donald Trump

Et si Mark Zuckerberg nie en bloc le fait que son réseau social ait joué un quelconque rôle dans le résultat de l'élection présidentielle, en interne, la position inébranlable du patron fait des vagues, d'après des révélations du New York Times et de BuzzFeed US. "Ce n’est pas une idée folle [que d’affirmer que les fausses actualités publiées sur Facebook ont influencé le résultat de l’élection]. Ce qui est fou, c’est de rejeter cette affirmation comme il l’a fait alors qu’il sait, comme tous les employés du groupe, que les fausses actualités pullulaient sur Facebook pendant toute la campagne", a déclaré à BuzzFeed l'un des employés qui a souhaité rester anonyme.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire. 

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