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Découvertes

Twitter licencie son nouveau chef de la réalité virtuelle qui insultait les SDF sur Facebook

Le droit à l’oubli peine à s'imposer sur Internet encore plus aux États-Unis. Greg Gopman, "connu" pour avoir insulté sur Facebook les SDF de San Francisco par le passé, a été licencié par Twitter le lendemain même de son embauche mardi 18 octobre.

Un sans-abri à San Francisco
Un sans-abri à San Francisco KAREN HUNTT/CORBIS
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Un peu moins de 24 heures, c’est le temps qu’a passé Greg Gopman comme chargé de réalité virtuelle chez Twitter. Embauché mardi 18 octobre, l’entrepreneur américain et fondateur d’une start-up organisant des hackatons s’est fait viré le lendemain, soit mercredi 19 octobre. La cause probable de ce licenciement plus qu’expéditif : un post Facebook publié par le concerné... il y a trois ans.

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Le 11 décembre 2013, il écrivait ces mots sur sa page Facebook : "Tout juste de retour à San Francisco. J'ai voyagé à travers le monde et je dois dire qu'il n'y a pas plus grotesque que de se promener sur Market Street à San Francisco Je n'ai aucune idée de pourquoi le centre de notre ville doit être envahi par des fous, des sans-abri, des vendeurs de drogues, des marginaux et des déchets. À chaque fois que j'y passe, mon histoire d'amour avec San Francisco meurt à petit feu."

"Les dégénérés se rassemblent comme des hyènes..."

L'entrepreneur était même allé plus loin en déclarant toujours sur sa page Facebook : "La différence c'est que dans d'autres villes cosmopolites, les classes les plus basses de la société se gèrent. Ils vendent des petits bibelots, mendient timidement, restent calmes et généralement, ils ne se mettent pas sur votre chemin. Ils réalisent qu'ils ont le privilège de vivre dans la partie civilisée de la ville et ils se considèrent comme des invités. Et ça va comme ça. Au centre ville de San Francisco, les dégénérés se rassemblent comme des hyènes, ils crachent, urinent, ils vous importunent, vendent de la drogue et jouent aux bagarreurs, ils font comme s'ils étaient les propriétaires du centre ville. Comme si c'était leur lieu de villégiature..."

Mais aussi : "Vous pouvez prêchez la compassion, l'égalité et être le plus gentil du monde, mais il y a un coin de la ville pour les dégénérés et un autre coin de la ville pour les bosseurs. Il n'y a absolument rien de positif à les avoir si près de nous..."

Des messages qu'il s'était empressé de supprimer et pour lesquels il avait présenté des excuses. Mais malheureusement pour lui, c'est à San Francisco que se trouve le siège de Twitter. Mardi, après l’annonce de son embauche comme chef de la réalité virtuelle au sein du réseau social, TechCrunch s’est donc fait un plaisir de rappeler les douteuses déclarations de l’entrepreneur. Mercredi, Twitter annonçait à Greg Gopman qu’il était congédié. Twitter aurait-il oublié l’affaire Greg Gopman vs les sans domiciles fixes ? Ou l’entreprise souhaitait-elle passer outre avant de finir par se résigner face à l’article de TechCrunch ?

Des tentatives de rédemption vaines

Ce qui est sûr, c’est que Greg est entré dans les annales de la honte aux États-Unis avec ses propos qu’il qualifie lui-même de "plus grosse erreur de sa vie". Après avoir fait les gros titres de la presse US et éveillé un débat sur pourquoi-les-patrons-de-la-tech-sont-si-déconnectés-de-la-réalité-et-ne-cernent-rien-aux-problématiques-de-la-pauvreté, Greg a tout fait pour se refaire une virginité. Le jeune homme est allé jusqu’à créer un collectif d’aide aux sans-abri, "A Better San Francisco", au sein duquel il a enchaîné les expériences de bénévolat et les propositions de solutions pour réduire le nombre de sans domicile dans la ville de Californie.

"J'ai compris qu'il y avait un groupe de gens qui souffrent..."

"Avec le temps, et l’aide de mes amis, avec de la recherche et du volontariat, j’ai compris les nombreuses raisons qui expliquent pourquoi les gens se retrouvent à la rue et combien il est quasiment impossible pour eux de se rétablir. J'ai compris qu'il y avait un groupe de personnes qui souffrent, dépriment et se perdent dans un système duquel ils ne peuvent pas sortir", avait alors expliqué Greg Gopman dans une tribune du Business Insider le 26 janvier 2015.

Mais ses efforts n'ont pas payé et sa réputation reste salement entachée. Si Twitter n’a pour l’heure pas commenté l’affaire, Greg, lui, s’est fendu d’un tweet remerciant TechCrunch, non sans ironie...  

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