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POLOGNE

Le rêve de retrouver "le train d'or nazi" en Pologne s’éloigne

Mercredi 24 août, un an après avoir annoncé qu’ils connaissaient précisément l’emplacement en Pologne d’un mythique train nazi rempli d’or, les deux chasseurs de trésor ont reconnu s’être trompés.

L'un des nombreux tunnels des galeries souterraines à proximité de la ville de Walbrzych.
L'un des nombreux tunnels des galeries souterraines à proximité de la ville de Walbrzych. Janek Skarzynski, AFP
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Ils ont jeté l’éponge un an, jour pour jour, après avoir créé un buzz planétaire autour d’un mythique train nazi rempli d’or. L’Allemand Andreas Richter et le Polonais Piotr Koper ont beau affirmer qu’ils feront une nouvelle tentative en septembre, leur quête en Pologne a atteint sa destination finale… sans trouver le magot tant convoité. Ils ont reconnu, mercredi 24 août, qu’il n’y avait rien, là où ils espéraient le jackpot.

Après des mois de négociations et de préparations, ces deux chasseurs de trésors avaient entamé, la semaine dernière, des fouilles à Walbrzych, au-dessus d’un vaste réseau de galeries souterraines, principal héritage des nazis.

La faute à un iceberg

En août 2015, Andreas Richter et Piotr Koper avait déclaré être convaincu, sur la foi de relevés topographiques, de connaître très précisément l’emplacement du légendaire convoi utilisé par les nazis en déroute pour dissimuler une partie de l’or accumulé durant la Seconde Guerre mondiale. Ce train est l’une des baleines blanches des chasseurs de trésors du monde entier, alors même que son existence n’a jamais pu être formellement établie.

Le flop final donne raison aux géologues locaux, qui avaient très vite mis en doute la possibilité de trouver du métal dans les galeries souterraines sous Walbrzych et aux alentours. Les autorités municipales aussi avaient progressivement pris leurs distances avec une aventure qui, à leurs yeux, relevait plus de la spéculation que du travail scientifique.

Les deux aventuriers du train perdu ont reconnu que ce qu’ils avaient pris pour un tunnel suffisamment grand pour abriter un convoi n’était qu’une formation rocheuse naturelle. Il s’agissait en fait d’une cavité créée… par un iceberg.

Succès touristique

Cet aveu est un coup dur pour une partie de la population de Walbrzych. Cette ville sinistrée économiquement depuis la fermeture de cinq mines dans les années 1990 vivait depuis un an avec l’espoir de trouver le trésor nazi. “Nous avons organisé des prières collectives pour soutenir les fouilles”, a raconté un habitant au quotidien allemand Tagesspiegel.

Sans succès. Mais cette aventure aura tout de même été bénéfique pour Walbrzych, qui a connu une année touristique sans précédent grâce à la ferveur médiatique autour de ce train. Le nombre de curieux qui ont séjourné en ville a augmenté de 44 % par rapport à l’an dernier. “Nous estimons que l’exposition médiatique a permis à notre commune de faire un bénéfice de 200 millions de dollars”, assure Arkadiusz Grudzien, le porte-parole de la mairie au New York Times.

L’attrait de la ville pourrait d’ailleurs survivre à l’échec des recherches. Les fouilles ont permis de rappeler au monde l’existence de cet immense complexe souterrain construit en 1943 par les nazis pour devenir, éventuellement, le quartier général de l’armée en cas de revers militaires. Ce chantier, baptisé projet “Riese” (géant en Allemand) n’a pas pu être mené à bien, mais une grande partie du tunnel n’a encore jamais été explorée à ce jour. De quoi attiser la curiosité et alimenter l’imagination des chasseurs de trésors du monde entier. “Pour nous, le train rempli d’or est bel et bien passé”, conclut le porte-parole de la ville.

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