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Découvertes

Comment Molotov.tv permet aux internautes de regarder des chaînes payantes sans redevance

Molotov.net est une appli qui permet aux internautes de centraliser toutes les chaînes gratuites et leurs replays, sans payer la redevance. Une offre premium propose également l'accès à des chaînes payantes... à qui Molotov versera une redevance fixe.

La plateforme Molotov propose aux internautes de visionner les programmes d’au moins 33 chaînes en direct, replay ou enregistrés.
La plateforme Molotov propose aux internautes de visionner les programmes d’au moins 33 chaînes en direct, replay ou enregistrés. Capture d'écran
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"On a voulu créer une autre manière d’organiser la TV", s'enthousiasme Jean-David Blanc, fondateur d’Allociné et cofondateur (avec Pierre Lescure) de la start-up Molotov.tv.

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Téléchargeable sur ordinateur, smartphone, tablette, Apple TV ou téléviseur connecté, la nouvelle appli se donne pour mission de "révolutionner la façon dont on accède à la télévision". 

L'effet d'une bombe dans le paysage audiovisuel

L'effet d'une bombe dans le paysage audiovisuel, comme le veut son nom peut-être prémonitoire ? Avec 35 chaînes gratuites, Molotov veut proposer "une façon radicalement nouvelle, intelligente, et intuitive" de consommer les programmes télévisés. Mais l'appli ne se limite pas à cette offre gratuite, comme le fait déjà un certain nombre de plateformes, et propose également un abonnement premium à des chaînes payantes. Comment une telle offre peut-elle permettre aux internautes de zapper entre plusieurs chaînes télé sur une même plateforme et sans payer de redevance ?

Un service de base gratuit, sans redevance

Avec un simple identifiant et un mot de passe, l'internaute peut donc avoir accès à 35 chaînes, parmi lesquelles celles de la TNT (sauf le clair de Canal+), TV5 Monde, France 24 ou encore BFM Business, et à leurs replays (sauf TF1 et M6, avec qui la start-up est encore en négociation). Au lieu de devoir se rendre sur chaque portail, l'internaute peut avoir accès à toutes ces chaînes sur une seule et même plateforme, le tout sans payer de redevance.

En effet, pour l'heure, la législation prévoit que le contribuable n'est assujetti à la redevance télé que lorsqu'il paye la taxe d'habitation et qu'il possède une télévision...  pas lorsqu'il possède un ordinateur. Regarder la télévision sur Internet ne soumet pas le téléspectateur à la taxe. Cette situation pourrait être amenée à être changer, puisque étendre la redevance télé aux détenteurs de box permettrait d'augmenter les revenus de l'audiovisuel public. "J'ai regardé les nouveaux modes de consommation de la télévision. Beaucoup passent par les box et non plus par l'antenne râteau. Et donc on a regardé ce que donnerait l'extension aux box. C'est une option sur la table mais il n'est pas question de taxer les smartphones et les tablettes", avait annoncé en septembre 2015 la ministre de la Culture, Fleur Pellerin.

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Pour 9,99 euros par mois, le téléspectateur a également accès à 37 chaînes payantes (dont Paris Première, Téva, TV Breizh, RTL 9, TCM Cinéma et Paramount Channel) et à 100 heures (au lieu de 10, dans la formule freemium) d'enregistrement de programmes - le tout toujours sans payer de redevance. Comment est-ce possible ?

C'est Molotov qui versera une redevance fixe aux chaînes payantes

Dans le plan économique prévu, les chaînes accessibles gratuitement doivent recevoir toutes les recettes publicitaires qui leur sont dues. Les chaînes payantes, elles, touchent une redevance fixée reversée par Molotov, à laquelle il faut ajouter une commission sur les abonnements. En effet, la justice européenne prévoit que si une plateforme veut offrir la possibilité d'enregistrer des flux TV, "elle devra payer pour chaque kilo octet", rappelle NextInpact. C'est ce qu'on appelle la redevance afférente.

Pas de redevance télé pour les internautes pour le moment

Sachant que ses abonnements seront sans engagement, le défi pour Molotov est d'anticiper ces dépenses. NextInpact fait remarquer que le stockage de 320 Go à 500 Go est taxé 45 euros. En partant du principe qu'un abonné reste généralement fidèle à son fournisseur d'accès 7 ans, Molotov.tv devra provisionner la somme de 45 euros multipliée par 7 (soit 6,43 euros par an ou 54 centimes d’euros par mois) par abonné. "Pour les abonnés freemiums, qui profitent de dix fois moins de capacité, ce montant correspond à une autre tranche (18 euros). Cela représente ainsi 2,57 euros par année et donc 0,21 euro par mois. Molotov est évidemment libre d'impacter ces prélèvements sur l'abonné ou de choisir de les supporter intégralement. Par nature, donc, ces freemiums n'auront donc rien à payer aujourd'hui comme demain", analyse NextInpact.

L'aventure Molotov tient donc à un pari sur l'avenir, puisque le défi de l'appli sera de "transformer une partie des utilisateurs gratuits en utilisateurs payants", explique son directeur général Jean-Marc Denoual. En Suède, en Allemagne et au Royaume-Uni, un service similaire, Magine, existe déjà et fonctionne plutôt bien. C'est la success story dont rêve également Molotov.

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