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Découvertes

DeepMind, l'AI de Google, se lance dans l'ophtalmologie (et ça ne plaît pas à tout le monde)

Des millions de données anonymes issues de l’hôpital ophtalmologique de Moorfields à Londres vont être utilisées par l’intelligence artificielle de Google pour dépister des déficiences visuelles. Une nouvelle qui n'est pas au goût de tout le monde.

Gimli_36, Flickr
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L’intelligence artificielle de Google et le service de santé nationale britannique (NHS) annoncent une nouvelle collaboration au sein de l’hôpital ophtalmologique de Moorflieds à Londres. Objectif : détecter les signes précurseurs d’éventuelles déficiences visuelles et autres maladies occulaires, comme l'explique l'équipe de DeepMind dans une vidéo publiée ce mardi sur YouTube.

VOIR AUSSI : Google ouvre son premier groupe de recherche européen dédié à l'intelligence artificielle

Pour ce faire, DeepMind utilisera la technique du machine learning – ou de apprentissage automatique. Plus d’une centaine d’imageries anonymes seront ainsi analysées pour générer un algorithme capable d’identifier deux anomalies très particulières.

La première, désignée sous le terme de "dégénérescence maculaires liées à l’âge", est une maladie qui affecte la rétine et entraîne une perte progressive de la vision centrale.

"98% des pertes d’acuité visuelles pourraient être évitées"

 La seconde, la rétinopathie diabétique, peut survenir lors de complications liées au diabète et impacter les vaisseaux rétiniens jusqu’à provoquer la perte de la vue.

Dépistées à temps, ces maladies peuvent pourtant être soignées, et c'est tout l'enjeu de la mission de DeepMind. "Si vous êtes atteint de diabète, vous avez 25 fois plus de chances de devenir aveugle. Si on parvient à détecter cela, 98% des pertes d’acuité visuelles pourraient être évitées", affirme au Guardian Mustafa Suleyman, cofondateur de DeepMind.

Et les données privées dans tout ça ?

Avec "300 000 aveugles au Royaume-Uni", comme le rapporte Google, le progrès dans ce domaine médical est attendu de pied ferme. Sauf que tout le monde ne semble pas s'enthousiasmer de la même manière pour le projet. Certains dénoncent l’utilisation par Google de données privées, à l’instar du journaliste Gareth Corfield, qui est allé jusqu'à exprimer son mécontentement dans une lettre adressée à l’hôpital Moorfields.

"Il s’agit d’un manquement à votre devoir de contrôleur des données", explique-t-il. "Découvrir dans les médias que mes données de santé ont été transmises à une entreprise étrangère sans même m’en avoir préalablement informé ni m’avoir demandé mon consentement est source d’angoisse réelle", écrit-il sur la lettre qu’il a publié sur son compte Twitter.

C’est la deuxième collaboration entre l’AI de Google et le système de santé britannique. En février dernier, la première, qui avait consisté en la création d’une appli pour smartphone (Stream, dédiée au suivi de santé de patients), avait créé la polémique. Là encore, Google avait été accusé d’obtenir l’accès aux historiques de santé de 1,6 millions de Britanniques.

Cette fois, avec les imageries et scanners oculaires, Google a promis que les données anonymes ne permettaient aucune identification personnelle. Dans un formulaire de questions/réponses disponible sur le site de l'hôpital Moorfields, DeepMind, précise même que "les patients pourront retirer leurs données du système de partage en contactant le service de santé".

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