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Découvertes

On dit merci aux hommes du Néolithique de Géorgie, qui ont inventé le vin il y a 8 000 ans

On dit souvent que la France est le pays du bon vin. Mais nos ancêtres Géorgiens du néolithique avaient clairement un temps d'avance sur nous.

Ezra Shaw/Getty Images
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On lève notre verre bien haut et on boit un coup en l’honneur de la Géorgie, qui a probablement inventé le vin il y a 8 000 ans.

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Bon, OK, la Géorgie en tant qu’État de droit n’existait pas à ce moment-là. Mais c’est sur les terres fertiles de ce pays de l’est de l’Europe, à l’ombre des chaînes de montagne du Caucase, que nos ancêtres ont pour la première fois réussi à maîtriser l’art subtil du pinard.

Dans une étude publiée dans la revue scientifique Proceesings of the National Academy of Sciences, relayée par le New York Times, une équipe de chercheurs explique avoir découvert des résidus de vin sur de la poterie trouvée dans deux sites archéologiques datant de 6 000 avant J-C. Pour le moment, c’est la plus ancienne trace de l’élixir de Dyonisos jamais retrouvée.

La Géorgie, pays des orgies néolithiques ?

Ce sont des archéologues de l’University of Pennsylvania Museum of Archeology and Anthropology qui se sont penchés sur la question. On avait déjà trouvé des traces de consommation de vin durant l’Âge de Bronze, la période gréco-romaine ou l’époque médiévale. Le vin géorgien, très consommé par les Russes, notamment durant la période de l’URSS, jouit également d’une bonne renommée à l’international. En un mot, les chercheurs supposaient fortement une tradition viticole très ancienne dans la région.

Pour en avoir le coeur net, le Dr Patrick McGovern, archéologue moléculaire, et son équipe se sont rendus dans deux villages en ruine, situés à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale, Tbilisi. Datant du début du néolithique – ou de la toute fin de l'Âge de Pierre – les deux sites archéologiques abritaient de nombreux récipients anciens, comme de larges cruches pouvant contenir au moins 300 litres de liquide. Certaines d'entre-elles étaient enterrées, une coutume qui existe toujours en Géorgie pour fermenter le vin.

L'équipe d'archéologues américains a donc récupéré plusieurs de ces cruches pour les analyser. À leur grande surprise, huit d'entre elles contenaient des traces d'acide tartrique (un indicateur très fort s'agissant de la présence de raisin), mais aussi de l'acide malique, succinique et citrique. La combinaison de ces quatre acides n'existe, à l'heure actuelle, que dans le vin.

Les Chinois aussi aimaient bien picoler

Avant cette découverte, la plus ancienne trace de vin connue avait été trouvée en Iran, également par le Dr Patrick McGovern. Celui-ci datait d'environ 5 000 ans avant notre ère. Durant l'été, des traces d'un vin vieux de 4 000 ans avaient été trouvées en Sicile. Mais toutes ces découvertes ne détrônent certainement pas le plus vieil alcool fermenté découvert à ce jour. Cette boisson à base de riz, de miel, d'aubépine et de fruits rouges était consommée au moins 7 000 ans avant notre ère, il y a donc 9 000 ans, en Chine. On remercie donc la Géorgie ET la Chine, pour nous permettre, chaque jour, de boire des canons sans modération.

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