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Découvertes

La sécheresse a permis de découvrir de nouveaux sites archéologiques au Royaume-Uni et en Irlande

En Irlande et au Royaume-Uni, les archéologues et passionnés d'histoire profitent de la canicule pour traquer les sites archéologiques perdus, enfouis sous le sol et qui ressortent à l'air libre grâce à la sécheresse.

National Monuments Service
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Une découverte qui est (presque) le fruit du hasard. En Irlande, un drone qui survolait un champ de blé desséché a capturé des images d’un lieu historique oublié datant probablement du début de l’Âge du bronze. Il s’agit d’un henge, ou cromlech, en français, une structure architecturale préhistorique ovale qui accueillait autrefois des menhirs.

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Le lundi 9 juillet, Anthony Murphy, photographe et fondateur du site Mythical Ireland, a décidé d’envoyer son drone explorer la région du Brú na Bóinne, une vallée située à 50 km au nord de Dublin. Comme le raconte le New York Times, cet historien amateur est un habitué des vols au-dessus de cette région qui comprend de nombreux monuments préhistoriques.

C'est un cercle parfait de 200 mètres de diamètre dessiné, incrusté dans un champ qu’a découvert, avec stupeur, Anthony Murphy. Le site serait vieux d’environ 5 000 ans et aurait pu accueillir plusieurs milliers de personnes lors de cérémonies religieuses. "La météo est responsable à 95 % de cette découverte", a-t-il expliqué à la BBC. "Le drone, ma connaissance des lieux et la chance ont fait le reste dans cette découverte."

Un jardin fantôme et un ancien campement romain

La vallée de Brú na Bóinne accueille de nombreux henges, comme le tumulus de Newgrange, l'un des plus célèbres sites archéologiques du pays, situé à quelques centaines de mètres à peine du henge découvert par le drone d'Anthony Murphy. Les lieux sont donc régulièrement fouillés et observés, mais personne n'avait encore pu observer ce nouveau site. C'est la sécheresse intense qui règne sur la majorité du Royaume-Uni et de l'Irlande depuis quarante jours qui a permis à ces marques de ressortir. Le phénomène est rendu possible grâce à la quantité d'eau présente dans le sol : les sols ayant accueilli des bâtiments ou des constructions sont plus profondément creusés et s'assèchent plus vite, laissant entrevoir ces "marques de culture" aux archéologues.

"Nous avons déjà connu des épisodes de sécheresse qui ont exposé des marques de cultures, mais la période actuelle est vraiment exceptionnelle en termes d’étendue et de longévité, et la dernière fois que ce fut le cas c’était dans les années 1970", expliquait Louise Barker, archéologue à la Royal Commission on the Ancient and Historical Monuments of Wales, à Earther.

Les drones facilitent par ailleurs l'observation et les découvertes ne cessent de se multiplier. En Irlande, les marques d'une ancienne garnison ont ainsi été découvertes à Magor, dans le sud du pays.

Tandis qu'une ancienne ferme, probablement préhistorique, est visible à proximité de la ville de Newport :

Dans le comté du Lancashire, les marques d'un "jardin fantôme" ont émergé au Gawthorpe Hall, une maison de campagne élisabéthaine classée monument historique en Angleterre. Les marques qu'on voit au sol sur la photo plus bas sont celles du jardin de Sir Charles Barry, qui devint trop onéreux à maintenir en vie et fut changé après la Seconde Guerre mondiale.

Certains de nos amis britanniques amateurs de foot se sont amusés de la situation. Mais la blague a été de courte durée et c'est tant mieux pour nous.

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