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Découvertes

Alyssa Carson ne sera pas forcément le premier humain à poser le pied sur Mars – mais elle n’en est pas moins extraordinaire

À 17 ans, Alyssa Carson désire plus que tout faire partie du premier équipage à embarquer pour Mars. Après avoir déclenché une pluie d’articles dans la presse internationale, elle tient à faire savoir que son rêve n'en reste pour le moment qu'un.

Alyssa Carson, 17 ans, désire plus que tout faire partie du premier équipage à embarquer pour Mars.
Alyssa Carson, 17 ans, désire plus que tout faire partie du premier équipage à embarquer pour Mars. Blueberry Program/NASA
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Non, Alyssa Carson n’a pas été choisie par la NASA pour être la "première humaine à marcher sur la planète Mars", comme on peut le lire çà et là. Mais elle compte bien le devenir, ou du moins tenter de faire partie du tout premier équipage humain à être envoyé sur la planète rouge au cours de la décennie 2030, comme l’envisage l’Agence spatiale américaine.

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À 17 ans, Alyssa Carson, originaire de Baton Rouge, en Louisiane, a d’ailleurs de bonnes chances d’y parvenir, même si elle concède que le chemin est encore long : "Je dois encore aller à l’université, valider une thèse, et ensuite, je pourrai peut-être rejoindre la sélection d’astronautes qui iront sur Mars", confie-t-elle par écrit à Mashable FR. En 2016, l’adolescente est devenue la plus jeune élève à avoir jamais intégré l’Advance Possum Academy, un programme d’études spatiales débouchant sur une certification d’astronaute-stagiaire.

Ces deux dernières années, elle a donc suivi, en parallèle de son cursus scolaire au lycée, un entraînement intensif destiné à lui donner une longueur d’avance lorsqu’il s’agira de rejoindre les équipes de la NASA. "Je n’ai encore intégré aucune formation de la NASA. Le programme Possum, en revanche, me permet de porter une combinaison spatiale, d’évoluer dans des états de microgravité (c’est-à-dire où la force gravitationnelle est faible), de m’entraîner à survivre en milieu sous-marin ou encore de m’apporter un certain nombre de connaissances scientifiques et théoriques", détaille-t-elle. Alyssa s’efforce également d’apprendre tous ses cours dispensés au lycée dans trois autres langues que son anglais maternel : l’espagnol, le français et le chinois.  

Une passion de petite fille

Si elle estime qu’en accomplissant son rêve – celui de fouler un jour le sol d’une autre planète que la nôtre –, elle ne pourra "se marier ou avoir des enfants", elle garde pour l’instant les pieds sur Terre : "Je continue à mener une vie normale. Je vois toujours mes amis, je joue au football, je fais de la danse et je joue du piano."

Mais comment en arrive-t-on, au beau milieu de l’adolescence, à voir avec autant de détermination son avenir à plus de 70 millions de kilomètres de la Terre, sur une planète définitivement hostile à l’être humain ? "Cette idée a germé dans mon esprit dès l’âge de trois ans, lorsque je suis tombée sur un épisode de dessin animé qui se déroulait sur Mars. J’ai ensuite posé plein de questions à mon père sur le sujet, mais il ne s’y connaissait pas beaucoup en astronomie. Alors il m’a acheté des livres, m'a montré des vidéos, et au fil du temps, mon intérêt pour cette planète n’a cessé de grandir."

Avec lui, elle accumulera les tampons sur son "passeport de la NASA", qui incite les passionnés à se rendre dans les 14 visitor centers de l’Agence spatiale américaine répartis dans neuf États différents. Un peu plus tard, elle deviendra aussi l'ambassadrice du programme Blueberry, inspiré de son surnom ("myrtille" en français), sponsorisé par la NASA, et dont le but est de sensibiliser les jeunes, et surtout les jeunes filles, à la conquête spatiale. 

Aller sur Mars, quel qu'en soit le prix

Il va de soi qu’Alyssa, qui aura fini par donner sa toute première conférence TEDx à l’âge de 13 ans, est une ado hors-norme. "J’ai su très tôt que j’allais devoir élever une enfant destinée à quitter cette planète", confessait en 2016 Bert Carson, son père, au média Uproxx. Et lorsqu’on lui demande s’il a un jour songé à couper court aux désirs de sa fille, sa réponse est tranchée : "Non, pas une fois. J’estime qu’en tant que parent, on se doit se soutenir les rêves de son enfant, aussi fous soient-ils."

Fous, on peut dire qu’ils le sont. Aujourd’hui, nous savons qu’un voyage vers Mars, si tant est qu’il comporte un aller et un retour, présente de grands risques technologiques, physiologiques et psychologiques pour un équipage. C’est entre autres pour cela que la NASA envoie, depuis quelques années, des scientifiques comme le Français Cyprien Verseux s'isoler un an sous un dôme, pour simuler un séjour martien.

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Pas de quoi arrêter Alyssa : "Même si je pouvais savoir à l’avance qu’en allant sur Mars, je ne reviendrais jamais, ça ne changerait rien à mon envie de faire partie de cette mission. J’irais quand même."

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