Accéder au contenu principal
Découvertes

Des moules ont été testées positives aux opioïdes au large de Seattle

Pour Donald Trump, la crise des opiacés aux États-Unis est une "urgence de santé publique". Et pour une fois, il n'a pas tort.

Des moules près du débarcadère d'Edmonds, au nord de Seattle, dans l'État de Washington.
Des moules près du débarcadère d'Edmonds, au nord de Seattle, dans l'État de Washington. Flickr / brewbooks
Publicité

Aux États-Unis, l’addiction aux opioïdes est un véritable fléau pour la population, conduisant chaque année à la mort de 60 000 personnes par overdose. Et la consommation à haute dose de ces psychotropes de synthèse a désormais des conséquences sur la vie marine qui entoure le pays.

VOIR AUSSI : Les pailles en plastique, nouveau symbole de la pollution des océans

Des scientifiques du département sur les poissons et la vie sauvage de Washington ont découvert des preuves de l’impact des drogues sur les moules qui vivent dans Puget Sound, un bras de mer de l’océan Pacifique qui borde la ville de Seattle. Ces mollusques sont un vrai baromètre de la pollution des eaux puisqu’ils agissent comme des filtres et absorbent dans leurs tissus toutes les toxines de leur environnement.

Des moules sous analgésiques

Et lors de récents prélèvements, les biologistes ont détecté que dans trois des 18 zones étudiées (heureusement loin des endroits de pêche), les moules étaient positives aux opioïdes. Leurs organismes contenaient en effet des traces d’oxycodone – un analgésique très puissant prescrit en cas de douleurs intenses – mais aussi d’antidépresseurs et de Melphalan, un médicament de chimiothérapie.

En fait, lorsque les humains ingèrent des opioïdes comme l’oxycodone, des traces de ces drogues se retrouvent dans leur urine et leurs excréments, qui finissent ensuite dans les eaux usées. Souvent mal filtrées, elles sont ensuite déversées dans les océans. Et de contaminer la faune marine vivant aux alentours.

Et si, par chance, les moules ne métabolisent pas les drogues comme l’oxycodone, ce n’est pas le cas des poissons. Comme le rappelle CBSNews, des scientifiques de l’université de l’Utah ont découvert à l’automne 2017 que des poissons-zèbres étaient devenus accros aux opioïdes au point de modifier leur comportement pour "chercher leur dose". Et ils avancent les saumons et autres poissons pourraient réagir de la même façon.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

Emportez l'actualité internationale partout avec vous ! Téléchargez l'application France 24

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.