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TURQUIE

#Tamam : le ras-le-bol de la politique d'Erdogan s'exprime sur Twitter

Ils sont près de deux millions à se passer le mot sur Twitter : "Tamam" ("assez", en turc). Assez de la politique menée par le président Erdogan, alors même que le chef de l'État turc a promis de démissionner si la population le souhaitait.

"Tamam", "assez" en turc, par @yokoluscuu sur Twitter
"Tamam", "assez" en turc, par @yokoluscuu sur Twitter @yokoluscuu / Twitter
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Au moins deux millions de Turcs ont utilisé le mot-dièse sur le réseau social Twitter : #Tamam, un terme polysémique qui peut signifier en turc "d'accord", "prêt" ou encore "ça suffit". Le mot d'ordre s'adresse au président Recep Tayyip Erdogan, qui a promis de démissionner si la population en exprimait le souhait.

"C'est ma nation qui m'a porté à la tête de la mairie d'Istanbul, de l'AKP, du gouvernement et de la présidence. Si un jour ma nation me disait 'ça suffit' ("tamam"), alors je me mettrais sur le côté", a déclaré le chef de l'État dans un discours devant le Parlement, mardi 8 mai.

Peu après ce discours, le hashtag #Tamam est devenu viral en Turquie, prenant le président turc au mot.

Trois rivaux de Recep Tayyip Erdogan pour l'élection présidentielle ont eux aussi pris part à cette initiative. "Le temps est écoulé. Assez !", a déclaré sur Twitter le candidat du Parti républicain du peuple (CHP), principal parti d'opposition, Muharrem Ince.

Une élection présidentielle anticipée, couplée à des législatives, aura lieu le 24 juin en Turquie et Erdogan est grand favori. Le vainqueur de l'élection présidentielle disposera d'un pouvoir exécutif élargi avec le passage d'un régime parlementaire à un régime présidentiel, conformément à la réforme constitutionnelle approuvée de justesse en 2017 par référendum.

Le PKK pointé du doigt

Le gouvernement a estimé que cette vague de messages a été lancée par des robots informatiques programmés par le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) turc, vu par Ankara comme une organisation terroriste, et par Fethullah Gülen, le prédicateur en exil accusé par Erdogan d'être à l'origine du putsch manqué de juillet 2016.

"La plupart [des messages] sont envoyés depuis des pays où le Feto [le mouvement de Gülen, NDLR] et le PKK sont actifs. La plupart sont des comptes robotisés. [...] Qu'en est-il des messages depuis l'intérieur [du pays] ?", a déclaré le porte-parole du parti au pouvoir, le Parti de la Justice et du Développement (AKP).

"Les héros du clavier qui ne savent pas ce qui signifient les urnes, nous nous verrons le soir du 24 juin", a ajouté Mahir Unal.

Des personnes sont également descendues dans les rues d'Istanbul pour manifester. Dix manifestants ont été arrêtés par la police puis relâchés rapidement, ont rapporté les médias locaux.

Avec AFP et Reuters

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