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Découvertes

Le Papyrus Salt 124, l'un des témoignages de viol présumé les plus anciens de l'histoire

Un papyrus remontant à près de 3 000 avant Jésus Christ pourrait bien constituer l'une des plus vielles traces de harcèlement sexuel envers une femme connue à ce jour. Il implique un homme nommé Paneb, à la réputation de voyou de l'Égypte antique.

Waring Abbott/Getty Images
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Depuis l'émergence du mouvement #MeToo, la parole des femmes s'est déliée, engendrant une prise de conscience générale sur l'omniprésence du harcèlement sexuel dans tous les recoins de notre société contemporaine. Mais si l'on sait que le harcèlement sexuel ne date pas d'hier, des preuves soupconnées de ce genre d'agissements pourraient avoir été apportées dès le règne de Ramsès II, ou son successeur, en Égypte, il y a plus de 3 000 ans.

VOIR AUSSI : Violences faites aux femmes: la parole s’est libérée, pas les oreilles

Paneb était un artisan du village de Deir el-Médineh, près de Thèbes, en Égypte, ayant vécu sous la XIXe dynastie. Décrit dans plusieurs "dépositions" d'époque comme voleur, malhonnête et violent – comme le "bad boy de l'Égypte ancienne", en somme –, ce Paneb n'avait visiblement pas grand chose pour plaire. Mais ce n'est pas tout : dans un article publié par Narratively le 4 avril dernier, on apprend qu'un papyrus datant environ de 1 200 av. J-C. serait également la preuve du comportement innaproprié de l'individu, notamment envers les femmes. 

Le Papyrus Salt 124, conservé au British Museum depuis le XIXème siècle, fait ainsi état de mauvais agissements précis de Paneb. Adressé au vizir de l'époque (le premier magistrat après le pharaon dans l'Égypte antique), Hori, il liste les délits de l'artisan, notamment la façon dont il a volé le travail de l'auteur de la lettre, un dénommé Amennakht. Mais on y trouve également des accusations de harcèlement sexuel envers une femme nommée Yeyemwaw. Il l'aurait "déshabillée, jetée contre un mur et violée".

Bien que ce papyrus semble plutôt explicite, Narratively rappelle dans son article que le verbe "violer" pouvait à l'époque signifier "forniquer", et que l'on ne sait donc pas s'il y a consentement ou non. L'auteur précise aussi qu'aucune preuve de l'assimilation de la notion de consentement dans l'Égypte antique n'a pu être apportée à ce jour. Un flou au détriment de la parole des femmes.

Dans un article à ce sujet, Quartz précise également qu'au bas du papyrus, un autre agissement du type est relaté : il aurait "débauché" une femme, selon le témoignage de son propre fils. Listé comme moins important que les pillages de tombes, ce fait est tout de même considéré comme un "crime". 

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