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IRLANDE

Irlande : un référendum sur la légalisation de l’avortement aura lieu le 25 mai

Après des mois de débat, les Irlandais vont pouvoir se prononcer, le 25 mai 2018, lors d'un référendum, sur la légalisation de l'avortement. L'IVG est actuellement interdite sauf en cas de risque mortel pour la mère.

Manifestation pour la légalisation de l'avortement devant l'ambassade d'Irlande à Londres, le 30 septembre 2017.
Manifestation pour la légalisation de l'avortement devant l'ambassade d'Irlande à Londres, le 30 septembre 2017. Chris J. Ratcliffe, AFP
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C’était une promesse du Premier ministre irlandais. Le gouvernement a annoncé, mercredi 28 mars, l’organisation d'un référendum le 25 mai sur la légalisation totale de l’avortement en Irlande. Cette procédure est actuellement interdite par le 8e amendement de la Constitution, sauf en cas de risque mortel pour la mère.

"Après des mois de débats politiques sur cette question, les Irlandais vont enfin pouvoir donner leur avis", a déclaré le ministre de la Santé, Simon Harris, après l'annonce de la date du référendum. "On ne peut plus accepter que des milliers de femmes se rendent chaque année à l'étranger pour avorter, vous avez l'occasion de réparer cette erreur", a-t-il ajouté à l’intention des électeurs.

L'organisation de cette consultation a été approuvée par les deux chambres du Parlement, qui ont voté une loi en ce sens. Le Sénat irlandais a adopté mercredi le texte de loi par 40 voix contre 10. Les bureaux de vote seront ouverts de 7 h à 22 h le 25 mai. Les Irlandais ont jusqu’au 8 mai pour s'inscrire sur les listes électorales.

Un crime passible de quatorze ans de prison

L'avortement a toujours été illégal en Irlande, mais son interdiction n'a été insérée dans la Constitution qu'en 1983, après avoir recueilli 67 % des suffrages lors d'un référendum. Le huitième amendement garantit "le droit à la vie" de l'embryon, en tenant compte du "droit égal à la vie de la mère".

L'exception à cette interdiction - le risque mortel pour la mère - a été ajoutée en 2013. Néanmoins, le viol, l'inceste ou la malformation du fœtus ne sont pas des raisons légales d'avorter, et une telle intervention constitue un crime passible d'une peine de quatorze ans de prison. Résultat : des milliers d'Irlandaises se rendent chaque année à l'étranger, principalement au Royaume-Uni, pour avorter légalement.

>> À lire aussi : Simone Veil : "Les Françaises peuvent toutes lui dire merci"

Le Premier ministre Leo Varadkar, arrivé au pouvoir en juin, juge la loi actuelle "trop restrictive" et avait promis un tel référendum. Les Irlandais sont divisés sur la question, les jeunes appuyant nettement une libéralisation de l'avortement tandis que les plus de 65 ans y sont fortement opposés. Le dernier sondage, publié dimanche 25 mars, donne le "oui" à 56 %, en recul de quatre points par rapport à la précédente enquête il y a deux mois, contre 26 % au "non" et 18 % d’indécis.

L'Église catholique, opposée à l'IVG, a perdu beaucoup de son influence ces dernières années en Irlande après une série de scandales sexuels et de pédophilie. Elle pèsera néanmoins dans le débat, d'autant que le vote interviendra trois mois avant la visite du pape François, la première d'un pape sur l'île depuis près de quarante ans.

Avec AFP et Reuters

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