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Découvertes

Ce n'est pas parce qu'on est frère et sœur qu'on a le même passé génétique

Le fameux "De toute façon t'as été adopté" que l'on balançait à son frère/sa sœur prend une autre tournure, d'un coup.

Les célèbres jumelles Mary-Kate et Ashley Olsen.
Les célèbres jumelles Mary-Kate et Ashley Olsen. Taylor Hill/Getty Images
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Pour l'anniversaire de leur père, Kat Abraham et son frère Eddy ont choisi de lui offrir des flacons de salive, rapporte le National Geographic. Pourquoi ? Car le plus beau cadeau pour cet "historien de la famille" était d'établir l'ascendance génétique de ses enfants. Mais surprise : lors des résultats, les héritages génétiques des deux rejetons se sont avérés différents, alors qu'ils ont les mêmes parents.

VOIR AUSSI : Scott Kelly a passé un an dans l’espace et désormais, son ADN est différent de celui de son frère jumeau

Logiquement, l'ascendance génétique de Kat et Eddy aurait dû être constituée à 50 % de l'ADN du père libanais, et 50 % de celui de la mère "canadienne blanche". Mais les résultats sont remontés plus loin dans l'arbre généalogique, et ont prouvé que Kat a hérité de 13 % d'ADN grec et italien, contre 23 % pour Eddy. Inutile de crier à la tromperie parentale pour ce genre de découverte, il s'agit "tout simplement" d'une réorganisation des cellules, précise le National Geographic

Lors de la recombinaison génétique, le nombre de chromosomes dans une cellule passe de 46 à 23, juste après un échange de matériel génétique. Les cellules présentes dans une ovule ou dans un spermatozoïde sont donc toutes porteuses de combinaisons génétiques sensiblement différentes. Lors de la fécondation, une infinité de variations légères sont à envisager, même si les parents sont les mêmes. D'où la légère différence d'héritage ADN de Kat et Eddy. 

"Les frères et soeurs ne partagent en moyenne qu'environ 50 % de leur ADN"

Megan Dennis, professeure de génétique humaine à l'Université de Californie, a indiqué à The National Geographic qu'à cause de la recombinaison, "les frères et soeurs ne partagent en moyenne qu'environ 50 % de leur ADN". Elle précise également que plus les origines des ancêtres sont variées, plus les possibilités issues de la recombinaison génétique seront nombreuses. "Imaginons que vos grands-parents maternels n'appartiennent pas au même groupe ethnique, l'ADN de votre mère sera un mélange aléatoire de ces groupes", explique-t-elle au National Geographic. "Si vos arrières grands-parents venaient également de pays différents, alors la recombinaison sera encore plus importante." Et ainsi de suite.

Cependant, il est précisé dans l'article de prendre avec précaution les résultats des études ADN : en effet, ces derniers sont obtenus grâce à la comparaison de votre ADN avec des échantillons récoltés majoritairement en Europe ou en Amérique du Nord. Des bases de données encore trop pauvres pour certaines civilisations, et donc une fiabilité encore aléatoire à ce jour. 

Pour le moment, Kat et Eddy vont donc devoir se contenter d'une compatibilité ADN proche, mais pas exactement similaire. Une situation que connaît bien Scott Kelly, l'astronaute qui, après un long séjour dans l'espace, a vu son ADN légèrement modifié et donc se différencier de celui de son jumeau Mark. 

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