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Découvertes

Une nouvelle espèce d'ourson d'eau a été découverte sur un parking au Japon

Un nouveau spécimen de ces curieuses créatures, dont l'aspect est à mi-chemin entre l'ours et le pou, s'ajoute aujourd'hui à la longue liste de ses congénères déjà connus.

Darron Birgenheier/Wikimedia Commons
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Le Japon n'est jamais le dernier en matière de découvertes animalières étranges. Mercredi 28 février dernier, une toute nouvelle espèce animale a été découverte par Kazuharu Arakawa, un bioscientifique de l’Université Keio à Tokyo. Il s'agirait d'un spécimen de la famille des tardigrades, petite bête au physique étrange aussi appelée ourson d'eau, connus pour avoir les organismes les plus résistants de la planète. Et c'est en étudiant un échantillon de mousse trouvé sur le parking devant chez lui que le chercheur a pu recenser la 168e espèce identifiée dans ce pays. 

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Les tardigrades sont des taxons extrêmement résistants : ils peuvent survivre aux radiations, à des températures très élevées (jusqu'à 150 °C) ou très basses (- 200°C), à la pression de l'espace ou même ne pas manger et boire pendant des années et survivre. En bref, des super-héros hypra-résistants et miniscule (leur traille varie entre 0,1 et 1,5 mm) dont on connaît aujourd'hui plus de 1 200 espèces différentes. 

Habitués à vivre sur les mousses ou les lichens, les oursons d'eau s'installent un peu partout dans le monde de par leur aptitude à supporter divers environnements. Voilà pourquoi Kazuharu Arakawa en a découvert une dizaine au pied de son immeuble, à Tsuruoka au Japon. Le chercheur et son équipe ont constaté que les spécimens, séparés en cinq paires, pouvaient se reproduire en laboratoire, quelque chose de très rare pour ces petites bêtes. En se penchant sur leurs génomes grâce à la microscopie photonique à contraste de phase et la microscopie électronique à balayage, ils en ont déduit qu'il s'agissait d'une nouvelle espèce. 

Nommée Macrobiotus shonaicus, le tardigrade en question mesure entre 318 et 743 micromètres, et a le même physique étrange que ses congénères, c'est à dire 8 pattes, une bouche-ventouse et trois rangées de dents. 

Mais sa reproduction en laboratoire, et surtout ses œufs à la surface rigide ornée de filaments souples pouvant s'attacher aux surfaces, différencient Macrobiotus shonaicus des autres oursons d'eau. "C'est la première fois qu'une nouvelle espèce de cet ensemble est recensée en Asie de l'Est", confie Kazuharu Arakawa à LiveScience. "Il va falloir continuer à chercher ces créatures pour comprendre comment elles se diversifient et s'adaptent au cours du temps. Celui-ci est un être idéal pour étudier la reproduction sexuelle de ces animaux. Nous soumettons actuellement un autre papier concernant leurs comportements relationnels avec leurs congénères". 

Le régime alimentaire des Macrobiotus shonaicus a également été un facteur de différenciation : normalement carnivore, cette espèce a été nourrie avec des algues par les scientifiques, et a survécu. Un ourson d'eau particulièrement impressionnant, dont les facultés diverses et variées continuent d'être étudiées par ces chercheurs japonais passionnés par l'étrange animal invincible.

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