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À Sotchi, le cher héritage des Jeux olympiques

France 24

En 2014, Sotchi, station balnéaire du sud de la Russie, accueillait les Jeux olympiques d'hiver. Ils furent les plus chers de l'histoire des JO : 50 milliards de dollars pour un événement qui devait marquer le grand retour de Vladimir Poutine sur la scène internationale, après sa réélection deux ans plus tôt. Aujourd'hui, qu'est devenu l'héritage de ces chantiers titanesques ? Notre reporter est retournée à Sotchi.

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En 2007, l'attribution des Jeux olympiques d'hiver à Sotchi par le Comité international olympique (CIO) donne le coup d'envoi à une transformation en profondeur de la ville. Au fur et à mesure que le temps passe, la facture des chantiers, initialement chiffrée à 12 milliards de dollars, ne cesse de grimper. Les scandales de corruption se succèdent, sur fond de gestion opaque du budget par les autorités et les sociétés qui se partagent les chantiers. Finalement, le pari est tenu : après cinq ans de travaux jour et nuit, la ville hérite d'une toute nouvelle infrastructure : plus de 550 kilomètres de routes et de voies ferrées, des dizaines d'hôtels, des nouvelles stations de ski, un palais des congrès et pas moins de six stades olympiques.

Mais les feux d'artifice de la cérémonie de clôture n'ont pas encore illuminé le ciel de Sotchi que les yeux du monde sont déjà rivés vers le pays voisin : l'Ukraine, où la révolution de Maïdan renverse, en février 2014, le président prorusse Victor Ianoukovitch. Le mois suivant, Vladimir Poutine annexe la Crimée et se brouille avec l'Occident, laissant un arrière-goût amer au panache des Jeux de Sotchi. Dans la ville cependant, le chantier se poursuit : il s'agit désormais de transformer l'infrastructure olympique en site propice à l'accueil des touristes. Car hormis les JO, Vladimir Poutine avait un autre projet, celui d'offrir à la Russie une station de vacances de niveau mondial.

Un amortissement sur 15 ou 20 ans

La plage en été, les pistes de ski en hiver... Le climat subtropical de Sotchi en fait un lieu idéal pour les touristes. D'ailleurs, le président russe lui-même y possède une villa et son opération séduction auprès de ses compatriotes fonctionne : l'an dernier, la ville a accueilli 6,4 millions de touristes, principalement des Russes. Vladimir Poutine n'a pas lésiné sur la promotion : les événements sportifs, culturels et géopolitiques se succèdent tout au long de l'année à Sotchi.

Mais si les succès sont au rendez-vous, les difficultés sont là aussi, notamment financières, pour les investisseurs qui peinent à rembourser les crédits très avantageux octroyés par la VEB, une banque russe publique qui finance les grands projets de l'État. Les experts estiment qu'il faudra au moins 15 à 20 ans pour amortir les dépenses colossales contractées pour les JO. Néanmoins, pour les habitants de Sotchi, les Jeux sont synonymes d'un nouvel essor.

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