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Découvertes

Les sept meilleures découvertes paléontologiques de l’année, parce que les dinosaures c’est la vie

Du Borealopelta, le mastodonte au camouflage, au Kayentapus, cousin africain du T-Rex, on revient sur les découvertes dinosauresques les plus bluffantes de l'année. Merci la nature, merci la science, merci le Tricératops d'avoir autant la classe.

Le Kayentapus ambrokholohali appartient au groupe des méga-théropodes, comme le Tyrannosaure rex (image d'illustration).
Le Kayentapus ambrokholohali appartient au groupe des méga-théropodes, comme le Tyrannosaure rex (image d'illustration). Arctic-Images via Getty Images
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Quelles autres espèces d’animaux vertébrés font autant fantasmer les humains que les dinosaures ? Petits garçons et petites filles rêvassent sur la vie de ces espèces géantes qui ont peuplé la Terre durant 170 millions de longues années. Et en vieillissant, même si les rêveries s’estompent parfois, la curiosité pour ces étranges bêtes ne meurt jamais vraiment.

VOIR AUSSI : L'astéroïde qui a causé l'extinction des dinosaures s'est écrasé au "pire endroit possible"

Chez Mashable FR, nous avons tenté de couvrir, tout au long de l’année, la majorité des découvertes liées à la vie des ces créatures fascinantes. Florilège des plus importantes et passionnantes trouvailles paléontologiques réalisées à travers le monde en 2017. Parce que les dinos, c’est vraiment beaucoup trop bien.

Halszkaraptor, le dinosaure au cou de cygne et aux dents de croco

On attaque cette sélection avec un dinosaure que nous avions loupé (c’est ballot) : le Halszkaraptor escuilliei, qui vivait en Mongolie, durant la période du Crétacé supérieur.

Baptisé Halszka par les chercheurs qui l’ont étudié, ce spécimen véritablement unique a connu un parcours assez chaotique pour arriver jusqu'à nous. Il a été découvert dans le désert de Gobi par une personne inconnue, puis c’est un collectionneur qui l'a récupéré avant de proposer son étude à un paléontologue belge. Le fossile a ensuite été étudié et radiographié par les puissants rayons X de l’European Synchrotron Radiation Facility (ESRF) de Grenoble.

Et là, surprise : Halszaka est un hybride tel que l’on n’en a jamais vu, aussi à l’aise sur terre que dans l’eau, une première pour un dinosaure. "Il faut imaginer un mélange entre un Vélociraptor, une autruche et un cygne avec un museau de crocodile et des ailes de pingouins", décrivait Paul Tafforeau, paléontologue à l’ESRF, à l'AFP.

Haut d’un mètre vingt, il appartient à la famille des droméosaures, comme le Vélociraptor. Il a des griffes similaires, qui lui permettent d’égorger ses proies et était capable, en embuscade, de replier son cou en S avant de le projeter, bouche ouverte, pour attraper les poissons.

Des œufs de ptérosaures fossilisés de Chine

Annoncé dans la revue scientifique Science en novembre dernier, la découverte de 215 œufs de ptérosaures en Chine en fait le plus gros gisement de fossiles de ces immenses reptiles volants contemporains des dinosaures.

La "famille" des ptérosaures comportait plus d’une centaine d’espèces qui ont dominé les cieux pendant plus de 150 millions d’années avant de disparaître sans descendance directe, il y a 66 millions d’années. Les plus imposants mesuraient jusqu’à douze mètres d’envergure : ce sont, tout simplement, les plus grandes créatures volantes n’ayant jamais foulé la Terre.

Seize des œufs exhumés présentent même des embryons fossilisés. Ils vont permettre aux paléontologues de l’Académie des sciences de Chine de mener des recherches inédites sur le comportant des ptérosaures, notamment sur le rapport entre les petits et leurs parents.

Le Borealopelta markmitchelli, le mastodonte au camouflage

Celui-ci, c’est un costaud. Après six ans d'analyses, des chercheurs ont découvert qu'une espèce de dinosaure découverte en 2011 avait, en plus d'un corps énorme et recouvert d'une robuste carapace, une forme de camouflage pour se cacher de ses prédateurs.

Le Borealopelta markmitchelli, du groupe des ankylosauridae – des animaux au corps recouvert d'une armure osseuse les protégeant de leurs prédateurs – mesurait 2,5 mètres de haut, pesait une bonne centaine de kilos et bénéficiait de cette sorte de double protection, une carapace et un camouflage.

Le spécimen avait été découvert en 2011 au Canada, dans la région de l’Alberta. Ayant vécu il y a 110 millions d’années, le dinosaure était complètement enclavé, presque momifié, dans la roche. Il a fallu 7 000 heures de travail aux chercheurs pour arriver à l’extraire de son enveloppe de pierre, comme ils l’expliquent dans la revue Current Biology.

Au final, on se retrouve avec l’un des spécimens les plus complets jamais découverts. Toute la partie supérieure du corps, de la tête au bassin, est presque intacte. Le pied droit est parfaitement conservé, en trois dimensions. Ce Borealopelta markmitchelli est exposé au musée royal Tyrrell, à Drumheller (Canada), depuis mai. Si vous passez par là, faites-lui donc un bisous.

Une terrible tique de Dracula contemporaine des dinosaures

D’un point de vue taille, on n’est pas vraiment sur la même envergure qu’un dinosaure. Mais plusieurs tiques, gorgées de sang et fossilisées dans de l’ambre ou dans des plumes de dinosaures, ont été découvertes en Birmanie.

Les acariens, vieux de 99 millions d’années, ont donc été contemporains des dinosaures. Ce qui nous rappelle imméditament "Jurrasic Park", dans lequel des chercheurs trouvent l’ADN de dinosaures dans un moustique fossilisé dans de l’ambre. Malheureusement,"toutes les tentatives pour extraire l’ADN des échantillons d’ambre se sont révélées infructueuses", précise dans un communiqué le musée d’histoire naturelle de l’université d’Oxford.

La bestiole mesurait un millimètre, possédait huit pattes et aucun œil. De quoi terroriser le plus grand des T-Rex.

L’astéroïde qui a causé l’extinction des dinos s’est écrasé au pire endroit possible

On se permet encore de faire un petit détour. Parce que cette nouvelle, si elle n’est pas directement liée à une espère de dinosaure, est la réponse à la question que tous les amateurs de dinosaures se sont posés un jour : comment ont-ils disparu ?

Durant longtemps, la question est restée en suspens. Aujourd’hui, nous sommes quasiment sûrs que c’est le crash d’un astéroïde de près de 10 kilomètres de diamètre, qui s’est abattu sur les côtes de la ville de Chicxulub, au Mexique, qui a causé leur extinction.

Un documentaire produit par la BBC à ce sujet a fait beaucoup parler de lui, en mai dernier. Intitulé "The Day the Dinosaurs Died", il suivait la géophysicienne Joanna Morgan et ses collègues de l’Imperial College de Londres dans leur recherche au cœur du cratère causé par l’impact de l’astéroïde.

Selon eux, le golfe du Mexique était le pire endroit sur Terre où l’objet stellaire pouvait échouer : en raison de la faible profondeur des eaux, l’impact a causé une éruption colossale qui a libéré un volume gigantesque de soufre issu du gypse minéral situé dans la croûte océanique. Alors qu'une tempête de feu causée par l’impact ravageait la planète, la propagation du soufre dans l'atmosphère a déclenché une longue période glaciaire. Tout ça à cause de cette zone peu profonde.

Le Kayentapus ambrokholohali, cousin africain du T-Rex

Plus c’est grand, plus c’est bon. En octobre, une équipe internationale de paléontologues a révélé avoir découvert de grandes empreintes fossilisées à l’ouest du Lesotho.

Elles appartiennent à une nouvelle espèce de dinosaure bipède, un carnassier géant nommé Kayentapus ambrokholohali, dont les empreintes retrouvées jusqu’à présent ne font rien de moins que 57 cm de long et 50 cm de large. Ce qui est fascinant, c’est que ces traces ont été découvertes sur une couche géologique datant du début du Jurassique. Les chercheurs en déduisent que le Kayentapus ambrokholohali aurait foulé ce sol il y a près de 200 millions d'années.

C'était la première fois qu'on trouvait des preuves de vie d'un dinosaure aussi grand datant de cette époque et dans cette zone. Ce n'est seulement qu'à partir du Crétacé, soit 55 millions d'années plus tard (il y a près de 145 millions d’années), que les autres mégathéropodes, comme le Tyrannosaure rex, ont commencé à apparaître, selon nos connaissances actuelles.

Le Chilesaurus, ce gentil végétarien un peu étrange

On conclut ces meilleures découvertes paléontologiques de l’année 2017 par un bon gars, le Chilesaurus diegosuarezi. Ce grand lézard du Jurassique supérieur, découvert pour la première fois au sud du Chili en 2004, a quelques similitudes physiques avec son cousin, le Vélociraptor. Mais notre ami, nommé diegosuarezi en référence à Diego Suarez, l'enfant de 7 ans qui l'a découvert, était fermement végétarien. Ce qui a beaucoup dérouté les spécialistes.

Dans une étude publiée dans la revue Proceedings of the Royal Society B, Paul Barett, paléontologue au musée d'histoire naturelle de Londres, explique que c'est "l'un des dinosaures les plus déroutants et les plus fascinants", parce qu'il a "presque l'air d'avoir été conçu à partir de plusieurs animaux différents", résume t-il. Le chercheur et son collègue Matthew Baron, de l'université de Cambridge, ont étudié plus de 450 caractéristiques anatomiques de dinosaures primitifs et les ont comparé au Chilesaurus.

Pour eux, le dinosaure est le véritable "chaînon manquant" entre le groupe des ornithischiens principalement végétariens et celui des théropodes carnassiers. Grâce au Chilesaurus, on pense désormais que les deux groupes ont partagé une ascendance commune il y a 220 à 225 millions d'années.

C'est beau, la nature.

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