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Découvertes

Des fossiles suggèrent qu’il y avait de la vie sur Terre il y a 3,5 milliards d’années

Des fossiles microscopiques, découverts sur des roches à l'ouest de l'Australie il y a plus de vingt ans, laissent penser que la vie a pu éclore sur la Terre alors qu'il n'y avait pas encore d'oxygène.

John Valley/University of Wisconsin
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J’ai vingt-cinq ans et souvent, j’ai l’impression d’être un vieux con. Quand ce sentiment s’empare de moi, j’essaie de me dire qu’il y a des gens comme Garou ou Nadine Morano et qu’ils doivent vraiment se sentir mal.

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Puis soudain, je réalise que même eux sont les nouveaux kids de la planète Terre. Après tout, les humains n’existent que depuis environ 3 millions d’années alors que la vie, comme cela semble être confirmé, est présente à la surface de la planète bleue depuis 3,5 milliards d’années.

En 1993, J. William Schopf, paléobiologiste à l’université de Californie (UCLA), avait affirmé dans un article publié dans la revue de référence Science avoir identifié le plus vieux micro-organisme découvert sur Terre. Durant plus de deux décennies, ses découvertes ont été largement débattues par la communauté scientifique.

La vie sans oxygène = la vie dans l’univers ?

Dans une nouvelle étude publiée le lundi 18 décembre dans Proceedings of the National Academy of Sciences, Schopf et son collègue John Valley, géoscientifique à l’université du Wisconsin, expliquent avoir utilisé les dernières techniques de datation pour confirmer l’existence de bactéries et de microbes sur Terre il y a 3,5 milliards d’années, possiblement sur une planète où il n’y avait pas d’oxygène.

"C'est le premier lieu le plus ancien sur la planète où nous avons à la fois l'empreinte morphologique et chimique de la vie"

La vie sans oxygène ? C’est visiblement possible. En ces temps reculés, le méthane devait former une grande partie de l’atmosphère terrestre. Selon ces découvertes, il est ainsi possible que la vie puisse éclore dans l’univers sans oxygène, sous forme de micro-organismes.

Mais à quoi cela ressemblait-il ? Grâce à une nouvelle technologie de spectrométrie de masse, développée par l'équipe des deux scientifiques, les signatures chimiques de onze spécimens microbiens ont été découvertes. Certaines de ces bactéries, qui n’existent plus aujourd’hui, ressemblaient par exemple aux archées, des êtres vivants unicellulaires sans noyau.

"C'est le premier lieu le plus ancien sur la planète où nous avons à la fois l'empreinte morphologique et chimique de la vie", explique John Valley, repris par l’AFP. "Nous avons aussi découvert qu'il existait plusieurs types de métabolismes et différentes espèces avec des fonctions biologiques différentes : certaines produisaient du méthane, d'autres en consommaient ou utilisaient l'énergie solaire pour la photosynthèse."

En septembre dernier, une autre étude, publiée dans la revue Nature, suggérait la découverte de traces encore plus anciennes, remontant à 3,95 milliards d'années. Il s'agirait de fossiles trouvés dans des grains de graphite, une espèce minérale, piégés dans des roches au nord du Labrador. La validité de cette étude reste encore à démontrer, mais elle pourrait repousser encore plus loin dans le temps les origines de la vie sur Terre.

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