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Découvertes

Les vers de terre peuvent-ils coloniser la planète Mars ?

En reproduisant un sol similaire à celui de Mars, des scientifiques néerlandais ont constaté que les vers de terre s'adaptaient très bien à l'écosystème martien.

NASA
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Si la NASA, l’ESA ou SpaceX comptent envoyer des gens vivre sur Mars, dans quinze ans ou dans cent ans, ils devront absolument répondre à une question précise : comment cultiver des fruits et légumes sur la planète rouge ?

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Le sol martien n’est clairement pas ce qu’on appelle un paradis terrestre. Sur Terre, le terme "sol" fait généralement référence à la présence de matières organiques sous nos pieds. Tandis que le sol de Mars est principalement constitué de vastes étendues de sable, de poussière et de roches. Les tempêtes de poussières sont également très fréquentes à la surface de la planète rouge.

En un mot, pour l’agriculture sur Mars, on est mal barrés. Pour les scientifiques, la question est donc de savoir comment s’habituer à cet environnement a priori hostile. Des chercheurs de l’université de Wageningen, aux Pays-Bas, ont utilisé un sol développé par la NASA et reproduisant celui de Mars pour mener des essais avec des vers de terre.

Le biologiste Wieger Wamelink a ainsi mis des lombrics, de l’engrais et des plants de roquette sur ce sol semblable à celui de Mars. Non seulement les vers ont survécu, mais ils ont également fait des bébés vers. Si c'est pas mignon, ça.

Pour Wieger Wameling, qui travaille dans ce laboratoire de recherche depuis 2013, les vers ne pourraient pas seulement vivre sur Mars. Ils pourraient aussi y prospérer. Notons que sur Terre, les vers ont un rôle agricole essentiel dans le cycle de la nature.

Néanmoins, la survie sur Mars, en condition véritablement réelle, n’est pas assurée pour nos amis les lombrics. La surface de Mars est recouverte de perchlorate, une toxine qu'on trouve par exemple dans le désert de l’Atacama, le plus aride du monde. Ce composant chimique agressif, empêchant la vie de se développer, n’était pas présent dans l’essai réalisé à l’université de Wageningen. Comme le rapporte National Geographic, la plupart des études ayant mis des vers dans un environnement contenant du perchlorate ont conduit à la mort des petits invertébrés. Pour s'assurer de la survie des vers, il faudra donc reproduire un perchlorate exactement similaire à celui de Mars, ce qui n'est pas gagné pour le moment.

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