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Découvertes

Devant des vétérans amérindiens, Trump n’a rien trouvé de mieux à faire qu’une blague sur Pocahontas

On commence à avoir du mal à recenser les moments de malaise mis par Donald Trump lors de discours officiels. Le dernier en date ? Une blague sur Pocahontas alors qu’il rencontrait des Navajos enrôlés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Donald Trump dans le bureau ovale avec des code talkers vétérans de la Seconde Guerre mondiale, le 27 novembre 2017.
Donald Trump dans le bureau ovale avec des code talkers vétérans de la Seconde Guerre mondiale, le 27 novembre 2017. BRENDAN SMIALOWSKI/AFP/GETTY IMAGES
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Lundi 27 novembre, Donald Trump recevait à la Maison Blanche trois des derniers "code talkers" amérindiens, ces hommes enrôlés par l’armée américaine pendant la Seconde guerre mondiale pour envoyer des messages codés inspirés du dialecte navajo et indéchiffrables par les ennemis des États-Unis.

VOIR AUSSI : Des tribus amérindiennes se battent contre la mise aux enchères d’objets sacrés à Paris

Mais plutôt que de lire son discours préparé devant ces vétérans amérindiens, Donald Trump a préféré improviser. Et là c’est le drame. Le président a alors déclaré sur un ton goguenard : "Vous étiez ici longtemps avant nous. Mais nous avons aussi une représentante au Congrès qui est, disent-ils, là-bas depuis longtemps. Ils l'appellent Pocahontas" devant une assemblée gênée. Il fait ici référence à la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, dont il conteste les origines cherokees depuis la campagne présidentielle.

Et comme si l’usage d’un surnom raciste devant des Amérindiens silencieux ne suffisait pas, Donald Trump a trouvé bon de faire son discours pile sous le portrait de "son président favori Andrew Jackson, qui en 1830 a imposé le Indian Removal Act, qui a privé de nombreuses tribus de leurs terres et entrainé la déportation brutale de larges populations" d'Indiens, rappelle le journaliste Philippe Corbé sur Twitter.

"Un manque de considération fâcheux"

Interrogée quelques instants plus tard sur NBC, la sénatrice Elizabeth Warren a réagi : "C’est profondément triste que le président des États-Unis ne puisse pas tenir une cérémonie en hommage à ces héros sans avoir besoin de lancer une insulte raciste." 

Dans un communiqué, le président de la Nation navajo Russell Begaye a confié que "le manque de considération pour la culture est malheureux" : "De nos jours, toutes les tribus doivent encore se battre contre des références qui manquent d’égard à notre peuple. Le préjudice auquel doivent faire face les Amérindiens est un fâcheux héritage historique."

– Retrouvez aussi l'article d'Alison Main sur Mashable.

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