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FRANCE

Photos d'exactions de l'EI sur Twitter : l'Assemblée lève l'immunité de Marine Le Pen

Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé, après une demande judiciaire, de lever l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, qui avait diffusé sur Twitter des photos d'une victime de l'EI, a-t-on appris de sources parlementaires.

Marine Le Pen, entre les députés Louis Aliot et Gilbert Collard, le 25 octobre 2017, à l'Assemblée nationale.
Marine Le Pen, entre les députés Louis Aliot et Gilbert Collard, le 25 octobre 2017, à l'Assemblée nationale. Thomas Samson, AFP
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Le bureau de l'Assemblée nationale a levé, mercredi 8 novembre, l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, après qu'elle a diffusé sur Twitter des photos de victimes de l’organisation État islamique (EI), a indiqué l'un des membres du bureau.

"Considérant que la demande [...] présente un caractère sérieux, loyal et sincère", le bureau, plus haute instance collégiale de l'Assemblée composée de 22 députés, "autorise en conséquence le juge à délivrer un mandat d'amener à l'encontre de Mme Le Pen", explique-t-il dans un communiqué. Il ajoute toutefois qu'il "ne se prononce ni sur la qualification pénale ni sur la réalité des faits invoqués" à l'encontre de l'élue.

Colère de Marine Le Pen

La présidente du Front national fait l'objet d'une enquête ouverte pour la diffusion, en décembre 2015, de tweets contenant des photos d'exécutions menées par l'EI, dont celle du journaliste américain James Foley.

La décision de mercredi a soulevé l'ire de la présidente du parti d'extrême droite et de certains de ses cadres. "Mieux vaut être un jihadiste qui rentre de Syrie qu’une députée qui dénonce les abjections du [groupe] État islamique : on prend moins de risques judiciaires...", a tweeté la députée du Pas-de-Calais.

Le porte-parole du Front national, Sébastien Chenu, a de son côté insinué sur BFM TV que "l'État, [...] et la majorité En Marche ! ne veulent pas que les Français se rendent compte des résultats de ce que Daech souhaite faire à nos compatriotes, c'est-à-dire nous tuer".

La levée de l'immunité décidée par l'Assemblée nationale mercredi se limite aux faits incriminés et ne concerne pas l'affaire des assistants FN au Parlement européen. En mars, l’institution européenne avait levé l'immunité de l'ancienne candidate à la présidentielle, alors eurodéputée, dans la même affaire.

Fin septembre, le bureau avait déjà levé l'immunité d'un autre député apparenté FN, Gilbert Collard, pour les mêmes raisons. L'élu du Gard a depuis annoncé avoir déposé un recours au tribunal administratif afin de faire annuler la décision, et il entendait porter plainte contre le président de l'Assemblée François de Rugy.

Avec Reuters>> À voir : Marine Le Pen fragilisée après le départ de Florian Philippot ?

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