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ÉTATS-UNIS

Trump ouvre une semaine de débats en critiquant la bureaucratie de l'ONU

Lors d'une brève allocution, le président américain Donald Trump a ouvert lundi les débats de l’Assemblée générale de l'ONU en s'en prenant à la bureaucratie et la mauvaise gestion qui minent, selon lui, l'institution.

Donald Trump prend place à la réunion de l'ONU, le 18 septembre 2017, à New York.
Donald Trump prend place à la réunion de l'ONU, le 18 septembre 2017, à New York. Brendan Smialowski, AFP
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Le discours fut bref. À la tribune des Nations unies, le président américain Donald Trump a dénoncé lundi 18 septembre "la bureaucratie" qui entrave selon lui l'ONU, au premier jour d'une semaine d'allocutions, de débats et de rencontres bilatérales entre les 193 membres des Nations unies, à New York.

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"Au cours des dernières années, les Nations unies n'ont pas atteint leur plein potentiel à cause de la bureaucratie et d'une mauvaise gestion", a-t-il déclaré lors de l'adoption d'une déclaration politique en dix points poussant l'organisation à se réformer. "L'ONU doit se concentrer plus sur les gens et moins sur la bureaucratie", a-t-il insisté.

Des critiques diversement appréciées

Prenant la parole peu après, son ambassadrice à l'ONU, Nikki Haley, a appelé les 67 pays n'ayant pas signé la déclaration à le faire tandis que le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, promettait que l'organisation allait faire "davantage pour les peuples et moins sur les procédures".

Au-delà du nombre affiché de participants, l'initiative américaine pour pousser l'ONU à se réformer a été diversement appréciée, selon des diplomates, y compris par son patron engagé depuis plusieurs mois dans son propre vaste processus de réformes.

Parmi les signataires, la France a renâclé jusqu'au dernier moment pour finalement décider de signer le texte, n'ayant pas apprécié, selon plusieurs de ses partenaires, la manière dont a été conduite l'initiative américaine. En août, les États-Unis avaient approché une quinzaine de capitales, dont Berlin et Londres, mais ni Paris ni Rome, avec un premier projet de texte insistant sur la responsabilité du secrétaire général dans les réformes.

L'objectif précisé dans la déclaration finale, adoucie à l'endroit du patron de l'ONU, est de rendre "plus efficace et performante" une organisation souvent taxée de lourdeurs administratives coûteuses.

Le risque de "saper l'efficacité"

Le milliardaire américain, qui avant son élection avait qualifié l'ONU de "club" où les gens "passent un bon moment", veut voir ses coûts fortement réduits. Washington est le premier contributeur financier à l'ONU, assurant 28,5 % des 7,3 milliards de dollars du budget opérations de paix, et 22 % des 5,4 milliards de ses crédits de fonctionnement.

Cette approche principalement budgétaire heurte nombre des membres des Nations unies. Et l'initiative américaine est venue s'entremêler avec les réformes structurelles engagées par Antonio Guterres. Prêt à faire des économies, ce dernier a récemment mis en garde contre le risque de "saper l'efficacité" des missions de paix.

Selon certains diplomates, une réduction de moitié par exemple du budget du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), qui dépend à 40 % de la contribution américaine, le rendrait inopérant.

Parmi les économies, Antonio Guterres espère réduire par exemple de 15 % en 2017-2018 les dépenses liées au parc aérien de l'ONU par une gestion plus rationnelle des aéronefs et de leur soutien logistique.

Les discours officiels pour l'Assemblée générale annuelle de l'ONU commencent mardi avec notamment ceux des dirigeants américain, français, marocain, turc ou israélien. Les crises dans le monde (Corée du Nord) comme de grandes thématiques (climat) seront au centre des échanges.

Avec AFP

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