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Etats-Unis

Au Texas, la Nasa et le pétrole, victimes collatérales de la tempête Harvey

La tempête Harvey qui s'est abattue sur le Texas a contraint la Nasa à limiter l'accès à son célèbre centre spatial de Houston. Les compagnies pétrolières, dont l'activité fait la richesse de cet Etat du sud-ouest des Etats-Unis, sont par ailleurs contraintes de fermer une à une leurs raffineries de la côte.

Les embarcations ont remplacé les voitures à Houston, au Texas après le passage de la tempête Harvey (28 août).
Les embarcations ont remplacé les voitures à Houston, au Texas après le passage de la tempête Harvey (28 août). REUTERS/Adrees Latif
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La Nasa a plutôt l'habitude de nous offrir des images d'ouragans et de tempêtes vus du ciel. Cette fois, son propre centre de contrôle à Houston, au Texas, a été victime des dommages de la tempête Harvey. Le Johnson Space Center a ainsi été contraint de fermer ses portes à toutes ses équipes, sauf celles réservées aux missions critiques, comme le suivi de la Station spatiale internationale. Quitte à devoir camper dans leurs bureaux pour veiller sur les six astronautes actuellement dans l'espace.

Le centre de Houston représente le centre névralgique de la Nasa, là d'où sont contrôlées la plupart des missions de l'agence spatiale américaine. Mais également là où l'on travaille sur les futurs satellites.

L'un d'entre eux retient particulièrement l'attention : le télescope spatial James Webb, successeur de Hubble, qui doit décoller l'an prochain. Coût de l'engin : 10 milliards de dollars. Particulièrement bien protégé, il n'a pas souffert de l'inondation qui a bien endommagé le centre.

A Houston, même les astronautes en entraînement sont mis à contribution pour évacuer l'eau avec des serpillères et des raclettes. Houston « a un problème » pour reprendre la célèbre phrase de l'astronaute Jack Swiggert lors de la mission Apollo 13 en 1970. Le centre spatial ne rouvrira pas ses portes avant le 1er septembre au plus tôt.

« Des accessoires pour les contrôleurs de la Nasa qui campent au centre de contrôle de Houston et font leur travail pendant les inondations », écrit sur son compte Twitter le romancier américain Andy Weir, auteur de Seul sur Mars.

Vulnérable industrie pétrolière

Par ailleurs, les grandes compagnies pétrolières et gazières ferment une à une leurs raffineries situées aux abords de la côte texane. S'il est difficile encore d'évaluer les dégâts, la pluie ininterrompue risque d'endommager ces infrastructures durablement.

D'après le rapport publié ce 27 août par le Bureau américain de régulation de l'environnement et de la sécurité (BCEE), la production de pétrole dans le golfe du Mexique accuse une baisse de 22 %. La production de gaz chute elle de 26 %.

Selon le département de l'Energie, les capacités de raffinage étaient affectées à hauteur d'environ 3,2 millions de barils par jour, soit près de 18 % des capacités totales de raffinage des Etats-Unis.

Face à la multiplication des catastrophes naturelles, avec leurs lots d'ouragans dévastateurs, les experts posent la question de la vulnérabilité du Texas en tant que zone phare de l'industrie de raffinage du pétrole. Des grandes compagnies devront probablement investir pour renforcer leurs infrastructures existantes.

Des délocalisations vers d'autres régions plus sûres des Etats-Unis sont une option. En attendant, les centres de raffinage situés plus au nord et sur la côte est se frottent les mains.

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