Un tweet de Barack Obama sur Charlottesville est devenu le plus liké de l'histoire
En un tweet, l'ancien président des États-Unis a donné une leçon de communication à son successeur Donald Trump qui a mis du temps à dénoncer les suprémacistes blancs.
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C'est sur Twitter, le terrain de jeu préféré de Donald Trump (avec les golfs 18 trous), que Barack Obama avait choisi de s'exprimer après le drame survenu samedi à Charlottesville.
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Alors que Donald Trump est resté silencieux sur le réseau social, refusant d'aborder les violents affrontements entre la droite radicale et les militants antiracistes, Barack Obama a cité Nelson Mandela pour adresser un message contre la haine et sur le potentiel de l'amour à ses compatriotes. Le premier de ses trois tweets est devenu mercredi 16 août vers 4 h 07 (heure de Paris) le plus apprécié de l'histoire de Twitter, et il est en train de prendre le large en dépassant les 3 millions de likes.
En deux jours, il a donc dépassé le selfie d'Ellen DeGeneres aux Oscars en 2014 (2,4 millions de likes) et même le message d'Ariana Grande à l'attention de ses fans après l'attentat de Manchester (2,7 millions de likes).
Ce tweet est accompagné d'une photo d'Obama le sourire aux lèvres devant trois enfants. En légende : "'Personne ne naît en haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de ses origines, ou de sa religion."
Barack Obama a ensuite conclu la citation de Nelson Mandela en deux tweets : "Les gens apprennent à haïr et s'ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur apprendre à aimer. Car l'amour vient plus naturellement que son contraire."
La prise de position de Barack Obama a reçu un accueil enthousiaste sur Twitter. Donald Trump, en revanche, a subi de nombreuses critiques sur son absence de réaction. Et des personnalités du monde politique et culturel ne se sont pas privés de lui en adresser, à commencer par l'auteure britannique J.K. Rowling. "Sacrée journée pour le président d'oublier comment tweeter", a-t-elle écrit.
Le président américian a fini par condamner dimanche les violences émanant de "plusieurs camps", mais n'a pas directement dénoncer les suprémacistes blancs. Lundi 14 août, soit deux jours après les faits, il a donné de manière impromptue une conférence de presse durant laquelle il a dévoré du regard son prompteur pour répéter les éléments de langage rédigés par son équipe. Après s'être vanté de la force économique actuelle des États-Unis, le président a cité les responsables des violences de Charlottesville, condamnant ainsi les actions racistes des membres du KKK, des néo-nazis et des suprémacistes blancs.
Barack Obama a encore une fois démontré que la qualité des tweets doit toujours prévaloir sur leur quantité. Prends-en note, Donald Trump.
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