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Découvertes

La résidence Mar-A-Lago de Donald Trump demande à pouvoir embaucher des étrangers

Faute d'avoir trouvé des Américains à embaucher, deux clubs de golf appartenant à Donald Trump ont demandé au ministère du Travail la permission d'employer des travailleurs étranger

Le club de golf de Mar-A-Lago, propriété du président américain Donald Trump.
Le club de golf de Mar-A-Lago, propriété du président américain Donald Trump. Davidoff Studios/Getty Images
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Parmi les priorités du candidat Donald Trump qui promettait de "Make America Great Again", il y avait l'emploi. Ou plus précisément le projet de favoriser l'embauche des Américains par rapport aux travailleurs étrangers.

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Ironie du sort : aucun Américain ne veut des offres d'emploi proposées par deux propriétés du président américain, les clubs de golf Mar-A-Lago et Jupiter (Trump National Golf Club). Les deux destinations de luxe n'ont alors eu d'autre choix que de demander à pouvoir embaucher des travailleurs étrangers.

Un récent rapport du ministère du Travail américain, publié le 20 juillet, contient ainsi des demandes d'autorisation pour embaucher des personnes étrangères. Mar-A-Lago cherche à engager pour un contrat à durée déterminée 70 travailleurs étrangers comme cuisiniers, serveurs ou personnels de ménage. Jupiter cherche lui six cuisiniers supplémentaires.

Mauvais timing pour le gouvernement

Comme le rappelle Buzzfeed qui a mis en lumière ces demandes, l'affaire tombe au mauvais moment. Le gouvernement a lancé le 17 juillet la semaine "Made in America" pour redorer le blason de l'industrie et de l'artisanat américains.

"Trouver de l'aide à Palm Beach pendant la haute saison est quasiment impossible"

Malgré son engagement de "rendre leurs emplois aux Américains", le businessman Donald Trump connaît, lui aussi, la nécessité d'embaucher des travailleurs étrangers pour faire tourner la boutique. Comme il le disait lui-même en septembre 2015, "trouver de l'aide à Palm Beach pendant la haute saison est quasiment impossible, donc nous faisons venir des gens d'ailleurs. Mais tout le processus est légal, ils sont embauchés avec des visas légaux". Depuis le début de sa campagne présidentielle en juin 2015, ce sont d'ailleurs 370 demandes d'embauches de personnes étrangères qui ont été émises par les propriétés de Donald Trump, dont 230 rien que pour Jupiter et Mar-A-Lago.

Et les commerces du président ne sont apparemment pas les seuls à connaître ce besoin. Face au manque de qualification et de disponibilité des travailleurs américains, le gouvernement vient même d'étendre le programme des visas H-2B (qui permettent d'engager temporairement des étrangers) de 66 000 à 81 000 visas pour l'année 2017.

Une politique des visas de travail chamboulée

Paradoxalement, la même administration avait restreint les conditions d'accès au visa H-1B pour en exclure les ingénieurs en avril 2017, la goutte d'eau pour les géants de la tech et de la Silicon Valley qui s'en étaient offusqués.

Si le gouvernement américain accède à la demande des clubs de Donald Trump, les travailleurs étrangers viendront d'octobre 2017 à mai 2018 sur le territoire américain grâce au visa H-2B.

Grâce à ce visa spécifique, plus de 100 000 travailleurs étrangers ont pu arriver sur le territoire américain depuis 2003. Et chaque année, les propriétés, hôtels et clubs de Donald Trump faisaient partie de leurs employeurs.

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