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Découvertes

Ce clip antijihadiste pour le ramadan cartonne sur YouTube mais un détail réécrit l'histoire

La vidéo de ramadan de l'opérateur téléphonique Zain est très partagée dans le monde arabe. Elle dénonce la violence jihadiste et prône l'amour. Quitte à détourner une image symbolique de la guerre en Syrie.

Capture d'écran YouTube / Zain
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En trois jours, la vidéo mise en ligne le 26 mai a été vue près de 4 millions de fois sur YouTube et 300 000 sur Facebook. Pour le géant koweïtien des télécommunications Zain, qui opère dans plusieurs pays du Moyen-Orient, c'est déjà un excellent succès d'audience en ligne – même si l'on est loin des quelque 12 millions cumulés de la vidéo du ramadan 2015.

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"Vénère Dieu avec amour et non avec terreur", c'est le refrain de cette vidéo, qui prône la tolérance et le rejet de la violence jihadiste, diffusée à l'occasion du ramadan, le mois saint de la religion musulmane.

En un peu plus de trois minutes, on voit la reconstitution d'un attentat-suicide et des scènes de terreur telles que le Proche et Moyen-Orient en connaît depuis plusieurs années.

Clairement visées : les organisations jihadistes, notamment l'organisation État islamique ou Al-Qaïda. "Vous avez rempli les cimetières avec nos enfants et vidé les classes dans nos écoles", dit un enfant en voix off alors qu'on voit un jihadiste en train de préparer une ceinture d'explosifs. Le slogan final est l'apothéose : "Nous allons contrecarrer leurs attaques de haine avec des chants d’amour."

Mais un détail du clip a peu été relevé par les nombreux médias qui ont diffusé cette vidéo.

Une des scènes marquante montre un bus rempli de blessés et un enfant assis sur un siège orange (visible à 1'00") :

C'est ici clairement la représentation d'Omran Daqneesh, le petit garçon de 5 ans blessé à Alep. La scène, où on le voyait assis sur un siège orange à l'arrière d'une ambulance, avait été diffusée sur YouTube par le Aleppo Media Center, puis avait fait la une de nombreux journaux et magazines à travers le monde, dont le très prestigieux New York Times. 

Sauf que l'enfant avait été extirpé, le 17 août 2016, d'un immeuble d'un quartier rebelle d'Alep visé par une frappe aérienne attribuée au régime syrien ou aux Russes. 

Bref, c'était tout sauf une victime du jihadisme.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.

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