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Découvertes

Un énorme gisement sous-marin de tellure, le métal des panneaux solaires, a été découvert

Des scientifiques ont trouvé sous l'océan une grande quantité de tellure, le métal contenu dans les panneaux solaires. Son extraction abîmerait les fonds marins et leur écosystème, posant la question de l'efficacité écologique d'une telle entreprise.

Jeff Rotman/Getty Images
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Endommager la Terre pour mieux la préserver : voilà l'impensable dilemme face auquel se retrouvent les scientifiques aujourd'hui.

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Des scientifiques britanniques ont découvert dans les fonds marins une incroyable réserve de tellure, un métal assez rare et très utile à la construction de panneaux solaires. Problème : son extraction endommagerait l'écosystème marin alentour.

Dans le cadre du projet Marine E-Tech qui analyse la composition des minéraux au fond de la mer, les chercheurs du centre national d'océanographie britannique ont découvert une zone très riche en tellure, raconte la BBC.

Le tellure, le nerf du panneau solaire

Cette zone se trouve à presque 500 kilomètres au large des îles Canaries. Là-bas, à 1 000 mètres de profondeur, se trouve la Tropic Seamount, une imposante montagne marine de 3 000 mètres de hauteur.

Les analyses montrent que la croûte extérieure de cette montagne, épaisse de presque 5 centimètres, regorge de tellure. Une vraie mine d'or : il y en aurait 50 000 fois plus que dans les dépôts trouvés sur terre.

Bram Murton, qui dirige le projet, a fait le calcul : la Tropic Seamount contiendrait 2 670 tonnes de tellure, soit 1/12e des ressources mondiales actuelles.

"Ces croûtes sont incroyablements riches, et c'est ce qui rend ces roches si spéciales et si précieuses du point de vue des ressources", explique-t-il. Utilisée dans la construction de panneaux solaires, cette masse de tellure pourrait satisfaire 65 % des besoins électriques du Royaume-Uni.

Endommager la planète pour mieux la préserver ?

Le problème, soulevé par Bram Murton et son équipe comme d'autres scientifiques, est l'altération des fonds marins. Une étude du 8 février 2017 publiée dans le journal Plos montre que même de très petits prélèvements peuvent abîmer l'écosystème de manière considérable.

"On ne peut rien obtenir sans en payer le prix"

"Puisque nous avons besoin d'énergie propre, il nous faut les matières premières pour construire les appareils nécessaires, et ces matériaux doivent bien venir de quelque part", admet Bram Murton. "C'est un dilemme pour notre société – on ne peut rien obtenir sans en payer le prix."

Le sens de l'Histoire semble pour l'instant aller dans le sens des extractions sous-marines. Comme le rappelle le site MIT Technology Review, l'entreprise canadienne Nautilus Minerals va extraire du cuivre et de l'or au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée à partir de 2019, après quelques résistances de la part du gouvernement. Et la Chine travaille actuellement à développer des techniques pour extraire des métaux au fond de l'océan Indien.

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