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Découvertes

Vote alternatif : et si on classait les candidats plutôt que d'en choisir un seul ?

Classez les candidats à la présidentielle par ordre de préférence et on vous dit qui gagne le 30 mars, selon ce mode de scrutin alternatif.

Merci Alfred
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Afin de s'amuser à imaginer un autre mode de scrutin en France, la contre-élection est une plateforme qui vous permet de classer les candidats à l'élection présidentielle par ordre de préférence.

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Ce fonctionnement s'appelle le vote alternatif et c'est celui qu'a choisi l'Irlande pour sa présidentielle, mais c'est aussi celui des législatives australiennes et des élections locales à San Francisco. Le principe est simple : en gros, les électeurs ne votent qu’une seule fois, on leur demande simplement de classer tous les candidats par ordre de préférence. Si leur premier choix est éliminé, c'est leur second choix qui récupère la voix.

Si un candidat obtient la majorité dès le premier décompte, il est immédiatement élu. Le cas échéant, on élimine le candidat ayant récolté le moins de voix et on reporte leurs seconds choix dans la comptabilisation, le tout jusqu'à obtenir un candidat qui a la majorité absolue. 

Merci Alfred, le site à l'origine du projet, donne un exemple.

– Lors du premier décompte, c'est Lagaf qui obtient le moins de votes. On va donc regarder pour quel candidat les gens qui ont voté Lagaf en première position ont voté en deuxième position. Au deuxième décompte, c'est Jean-Pierre Foucault qui remporte le moins d'adhésion. On va donc à nouveau éplucher les seconds choix de ceux qui ont voté pour lui. Jusqu'à obtenir, au troisième décompte, une majorité absolue pour Nagui, qui remporte donc l'élection du présentateur préféré de la rédaction de Merci Alfred.

Le vote alternatif évite le vote utile et l'abstention

On le sait : les modes de scrutin ont une incidence forte sur l'élection d'un président. Partout dans le monde, le décompte des voix ne se fait pas de la même manière, et donc, n'aboutit pas toujours au même effet de désignation d'un élu. 

En France par exemple, l'élection présidentielle se fait au terme d'un scrutin uninominal à deux tours, ce qui sous-entend que pour gagner dès le premier tour, il faut impérativement obtenir une majorité absolue. Si ce cas ne se produit pas, alors les deux candidats ayant rassemblé le plus de voix accèdent à un second tour, le tout sur fond d'alliances avec les autres partis qui marchandent des reports de voix. À l'inverse, en Grande-Bretagne, le scrutin est plus simple puisqu'il est uninominal à un tour : celui qui obtient le plus de voix emporte directement le siège. Ce mode suppose en revanche une grande dispersion des plus petits partis, quasi invisibles devant le second parti qui fait office de deuxième représentant du pays.

Ce que nous montre le vote alternatif, c'est qu'il permet de limiter l'abstention (puisque les citoyens ne se déplacent qu'une fois) et surtout il permet à tous de voter selon une vraie logique d'adhésion, et non selon des logiques de stratégie comme celles du vote utile. Entre ça et le tirage au sort, il y a nombreux moyens de questionner notre scrutin actuel.

Quelque chose à ajouter ? Dites-le en commentaire.

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