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FRANCE

À Bercy, Hamon et le PS voient grand pour relancer la campagne

Benoît Hamon était en meeting dimanche à Paris, entouré de nombreuses personnalités du PS. Ferveur dans la salle, discours offensif : le candidat espère que cette date marquera un nouveau départ pour sa campagne, qui peinait jusqu'ici à décoller.

Le candidat du Parti socialiste Benoît Hamon était en meeting dimanche 19 mars 2017, à Bercy.
Le candidat du Parti socialiste Benoît Hamon était en meeting dimanche 19 mars 2017, à Bercy. François Guillot, AFP
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Au cours d’un meeting qui a rassemblé 25 000 personnes, selon les organisateurs, dimanche 19 mars à Bercy, Benoît Hamon, entouré de plusieurs personnalités du Parti socialiste et de la gauche (Najat Vallaud Belkacem, Christiane Taubira, Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg, Anne Hidalgo, Cécile Duflot, Yannick Jadot), a rappelé son appartenance à la gauche et prononcé un discours vibrant avec l'espoir de donner un nouvel élan à sa campagne.

Face à la foule, le candidat socialiste à la présidentielle a fustigé le "parti de l'argent" qui a "trop de candidats" dans cette campagne présidentielle, visant Emmanuel Macron, François Fillon et Marine Le Pen et faisant allusion à la célèbre tirade de François Hollande, lors de son discours du Bourget en 2012, contre la finance, un "ennemi" qui n'a ni "nom", ni "visage".

Grave par moments, notamment en faisant respecter une minute de silence en hommage aux victimes des attentats, Benoît Hamon a voulu prendre de la hauteur, en multipliant les références historiques, en évoquant la gravité de la situation internationale, ou en livrant "sa vision de la République et de la France", explique à l'AFP un cadre de l'équipe de campagne.

Il s'est aussi montré particulièrement offensif face à ses détracteurs alors que le matin même, son ancien rival de la primaire Manuel Valls a fait paraître une tribune au vitriol dans laquelle il éreinte le programme du candidat socialiste, empreint selon lui d'un "cynisme ambiant où l'on promet tout et son contraire, où l'on signe des chèques en bois".

Sur scène, Benoît Hamon, souvent critiqué pour ne pas défendre le bilan du quinquennat a fait applaudir François Hollande, Bernard Cazeneuve et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian pour leur action contre le terrorisme, mais pas Manuel Valls.

"Ceux qui disent qu’ils supprimeront des postes, il faut qu’ils disent où"

Europe, écologie, éducation... Benoît Hamon a survolé les principaux thèmes de sa campagne et défendu, face à l’extrême droite, une France "ouverte, généreuse, solidaire, innovante" qui ne résume pas à celle "des Choristes et d'Amélie Poulain". Le candidat a notamment dénoncé la "clause Molière" qui vise à imposer l'usage du français sur les chantiers publics, la qualifiant de "clause Tartuffe".

Benoît Hamon a également critiqué les promesses de suppression de postes de fonctionnaires promis par ses adversaires. "Les fonctionnaires, ce sont des femmes et des hommes qui se lèvent pour servir l’intérêt général. Ceux qui disent qu’ils supprimeront des postes, il faut qu’ils disent où", a-t-il lancé.

Enfin, le candidat socialiste est revenu sur le volet économique de son programme. "Je lutterai contre l’évasion fiscale qui coûte si cher", a-t-il assuré. Benoît Hamon propose également de réserver 50 % des commandes publiques pour les PME françaises et de permettre les nationalisations temporaires "quand des fleurons de l’économie française sont menacés".

 

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