François Fillon fait entrer le mot "autiste" dans ses éléments de langage
Invité dimanche soir du journal de 20 heures de France 2, François Fillon a déclaré "Je ne suis pas autiste" dans le plus grand calme. Une rhétorique qui fleure bon l'autismophobie, une forme de capacitisme.
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François Fillon tente par tous les moyens d'assurer qu'il n'est pas isolé. Et il estime encore être en mesure de rassembler sa famille politique.
Sûr de lui, il a martelé dimanche soir sur le plateau du 20 heures de France 2 : "Je ne suis pas autiste", "je veux parler".
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Sur Twitter, de nombreux commentaires ont été postés pour dénoncer l'utilisation inadéquate du terme :
Car faut-il le rappeler, "autiste" n'est pas un adjectif qualifiant un comportement dans l'absolu. Être autiste, c'est avoir un réel handicap. Employer ce terme à tort et à travers relève donc de l'autismophobie, une forme de capacitisme, autrement dit un préjugé envers les personnes vivant un handicap.
À raison, des personnes autistes ou parents d'autistes ont tweeté leur indignation ou leur colère :
La secrétaire d'Etat chargée des personnes handicapées, Ségolène Neuville, voit dans les propos de François Fillon une "faute lourde" et "la marque d'un profond mépris pour les personnes vivant avec des troubles du spectre autistique".
Au moment où nous écrivons ces lignes, François Fillon ou son équipe ne s'étaient pas encore exprimés pour regretter ces propos.
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