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Découvertes

Retour sur la Lune : la NASA va-t-elle faire la course avec SpaceX ?

Échanges de ping-pong entre SpaceX et la NASA depuis qu'Elon Musk a annoncé qu'il enverrait deux touristes en orbite autour de la Lune d'ici 2018.

Appollo 17, la dernière mission lunaire.
Appollo 17, la dernière mission lunaire. NASA, Getty Images
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Qui de SpaceX ou de la NASA retournera en premier sur la Lune ? Ni Elon Musk, ni Donald Trump ni la NASA ne semblent vraiment le savoir. Ni être vraiment d’accord entre eux sur la marche à suivre.

Le patron de SpaceX l'a annoncé lundi 27 février : deux touristes devraient embarquer d’ici à la fin 2018 dans une de ses fusées direction la Lune. Deux civils en croisette autour de la Lune avec une compagnie privée, plus de 40 ans après que le dernier astronaute américain ait foulé le sol lunaire, le message est fort.

VOIR AUSSI : Et si Donald Trump voulait être le premier à aller sur Mars ?

Et pas du meilleur augure pour l’administration Trump, qui a pourtant multiplié les signes priant la NASA de passer à la vitesse supérieure sur ses programmes d’exploration spatiale. Peu après l’annonce de SpaceX, l’agence spatiale américaine a pourtant fait savoir dans un communiqué de presse qu’elle "félicitait ses partenaires du secteur pour avoir l’ambition d’aller plus loin" et qu’elle "travaillerait en étroite collaboration avec SpaceX".

"La NASA est en train de changer la façon dont elle traite avec ses partenaires commerciaux de façon à construire une industrie spatiale américaine forte et libérer l’agence pour lui permettre de se focaliser sur le développement de fusées nouvelle génération, de vaisseaux et de systèmes pour aller encore plus loin que la Lune et continuer l’exploration spatiale", précise le communiqué.

Trump à la conquête de la Lune

Il y a quelques jours, l’administration Trump voyait pourtant d’un tout autre œil les ambitions qui devrait être celles de la NASA. Mi-février, ses conseillers ont  prié l’agence spatiale américaine d'accélérer sur son programme d’exploration lunaire.

L’administration Trump aurait même demandé à la NASA d’envisager de mettre en orbite une équipe de deux astronautes autour de la Lune dans une mission qui devait normalement embarquer deux mannequins, et ce dès novembre 2018. La NASA, d’habitude lente et prudente, a fait savoir qu’elle mènerait une étude pour déterminer la faisabilité du projet et les risques qu’encourraient les deux astronautes choisis. Les résultats devraient être connus à la fin du mois de mars.

En ligne de mire pour l’administration Trump : maintenir les États-Unis au rang de leader de l’exploration spatiale. Un conseiller de Donald Trump a déclaré au Washington Post qu'un projet sur la Lune serait un "signal clair" envoyé à la Chine, elle aussi engagée dans la course lunaire.

Même si SpaceX travaille avec la NASA depuis de nombreuses années, pas sûr que Trump apprécie de se faire court-circuiter par Elon Musk sur ses ambitions lunaires.

Toi d’abord, non toi d’abord

Conscient de l’enjeu, le patron de SpaceX a déclaré, dans la foulée de son annonce, vouloir donner "la priorité à la NASA". "La NASA sera toujours prioritaire", a expliqué Elon Musk à des journalistes lundi. "Donc si la NASA décide que la première mission de ce genre devrait être une mission de la NASA, alors bien sûr la NASA aurait la priorité." Le milliardaire a même promis de reporter le voyage de ses deux mystérieux touristes si la NASA voulait récupérer les sièges de son vol lunaire de 2018.

Pour Robert Zubrin, fondateur de la Mars Society et conseiller pour la NASA, la NASA ferait le bon choix en acceptant d’accélérer les choses. "C’est un développement encourageant. Cela montre que la NASA répond positivement au défi posé par SpaxeX", a-t-il déclaré au site de la Daily Caller News Foundation. "Faisons la course !"

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