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POLITIQUE

Jean-Luc Mélenchon se dédouble entre Lyon et Paris et s'adresse à Benoît Hamon

En double meeting à Lyon et à Paris grâce à un hologramme, le candidat de la France insoumise a fait le buzz dimanche, tout en restant ferme face aux appels du pied de Benoît Hamon.

Jean-Luc Mélenchon, dimanche 5 février 2017, en meeting à Chassieu près de Lyon.
Jean-Luc Mélenchon, dimanche 5 février 2017, en meeting à Chassieu près de Lyon. Jean-Philippe Ksiazek, AFP
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Jean-Luc Mélenchon était partout dimanche 5 février. Au sens propre : le leader de la France insoumise était en chair et en os devant près de 11 000 personnes sur la scène d’Eurexpo dans la banlieue de Lyon (dont 4 000 à l'extérieur de la salle) et "en hologramme" à Paris devant plusieurs milliers de personnes. "Moi, je n’ai qu’un clone", s’est-il amusé en faisant la démonstration de la prouesse technologique qui a fait le buzz sur les réseaux sociaux.

>> À lire sur Mashable : Jean-Luc Mélenchon inaugure "le temps des hologrammes"

Le numérique, l’espace, la mer… Pour ce meeting "dédoublé" inédit en France, Jean-Luc Mélenchon avait choisi des thèmes peu communs. Amel, 28 ans, ne cache pas qu’elle était sceptique en voyant le programme mais elle est finalement satisfaite que le candidat ait parlé de thèmes "pas assez débattus" de la présidentielle, comme la culture. Mais c’est une autre proposition qui l’a particulièrement séduite : "Son idée d’allocation d’autonomie d’études pour ne pas avoir à travailler quand on suit une formation, ça me parle et ça me concerne", s’enthousiasme l’étudiante en médecine.

"Madame Le Pen" et "Monsieur Macron"

Du lancement d’un programme de dépollution des océans à la création d’un tribunal écologique international, le candidat de la gauche radicale a lancé des propositions tous horizons sur les thèmes du jour, tout en déclinant sa conviction anti-libérale sur ces sujets : refuser de privatiser l’espace et nécessité d’une recherche fondamentale libre sur le nucléaire, par exemple.

À propos de Marine Le Pen : "Où est ce que cette ignorante a pu avoir l’idée de ne plus enseigner aux enfants étrangers ?"

Mais tout au long de son allocution, Jean-Luc Mélenchon n’a pas oublié de faire de la politique. Il a taclé notamment "Madame Le Pen" : "Où est ce que cette ignorante a pu avoir l’idée de ne plus enseigner aux enfants étrangers ?", en meeting au même moment à Lyon, et "Monsieur Macron" : "Il a pourri la vie de milliers de gens avec la loi El Khomri") en meeting la veille également dans la capitale des Gaules.

À propos d'Emmanuel Macron : "Il a pourri la vie de milliers de gens avec la loi El Khomri"

"Non, aux combines", le message à Benoît Hamon

"Tout le monde veut abroger la loi travail… même le candidat socialiste. Mais pourquoi le gouvernement ne le ferait pas avant de partir ?", a aussi raillé Jean-Luc Mélenchon, renvoyant dos à dos Benoît Hamon et François Hollande. Toujours sans nommer le vainqueur de la primaire de la gauche, Jean-Luc Mélenchon a fermement dit son opposition "aux combines", "aux échanges de programme un peu flou contre des circonscriptions aux législatives ou des postes de ministres". Une façon de redire à Benoît Hamon qu’il lui faut faire un choix "entre eux et nous". Dès sa victoire, le candidat socialiste à la présidentielle avait en effet proposé au candidat de la France insoumise de "former un contrat de gouvernement". Jean-Luc Mélenchon lui avait répondu qu’il était impossible de mélanger "des gens qui veulent tourner la page, comme nous" avec "des gens qui sont responsables de ce qu’il y a sur la page"… en référence aux investitures pour les législatives entérinées par le PS en décembre, à commencer par celle de Myriam El Khomri.

Dans la salle, Sonia, 43 ans, et Jean-Marc, 59 ans, mélenchonistes de toujours, sont sur la même ligne : "On ne veut pas que les idées de la France insoumise soient bradées. On veut vraiment quelque chose de nouveau et Benoît Hamon est quelqu’un de très politique". Amel, l’étudiante en médecine, est encore plus catégorique : "Pour moi, une alliance avec Hamon, ce serait une trahison".

"Ne renoncez pas à votre principale prérogative : votre droit au pouvoir", a conclu Jean-Luc Mélenchon devant "les insoumis", avant d'entamer le "Chant des canuts" lyonnais, d'Aristide Bruant. Un peu plus tôt, il avait donné rendez-vous à Paris, le 18 mars, pour "la marche pour la sixième République".
 

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