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ÉTATS-UNIS

Une cour d’appel américaine refuse de rétablir le décret anti-immigration de Donald Trump

Le bras de fer entre la Maison Blanche et la justice américaine se poursuit. Une cour d’appel a rejeté dimanche la demande de l'administration Trump de rétablir immédiatement l'application du décret anti-immigration signé par le président américain.

Des manifestants protestent samedi 4 février à Los Angeles, en Californie.
Des manifestants protestent samedi 4 février à Los Angeles, en Californie. David McNew, Getty images, AFP
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La justice américaine a infligé un nouveau camouflet à l'administration Trump sur le très controversé décret migratoire. La cour d'appel fédérale de San Francisco a en effet rejeté dimanche l'appel formulé la veille au soir par le ministère américain de la Justice contre une décision prise par un juge de Seattle.

Elle a ainsi maintenu cette décision du magistrat James Robart, qui avait émis vendredi une injonction temporaire, qui a eu pour effet de bloquer le décret présidentiel, le temps qu'une plainte déposée il y a une semaine soit examinée.

En conséquence, les ressortissants des sept pays à majorité musulmane visés par le texte en question, pouvaient continuer de rentrer sur le territoire américain. Mais la brèche pourrait se refermer rapidement.

Trump enrage sur Twitter

Ce rebondissement a mis en rage Donald Trump. "N'arrive pas à croire qu'un juge mette notre pays en pareil péril. Si quelque chose arrive, tenez-le pour responsable ainsi que le système judiciaire. Les gens affluent. Mauvais !", a-t-il pesté sur Twitter.

"J'ai donné l'instruction au département de la Sécurité intérieure de contrôler les personnes arrivant dans notre pays TRÈS ATTENTIVEMENT. Les tribunaux rendent la tâche très difficile !", a-t-il ajouté.

Dans le détail, la cour d'appel a demandé aux États de Washington et du Minnesota, à l'origine de la plainte déposée lundi dernier contre le décret, de fournir des documents étayant leurs demandes avant 23 h 59 heure locale dimanche (lundi 07H59 GMT). Elle a également donné au ministère de la Justice jusqu'à lundi après-midi pour apporter de nouveaux arguments à l'appui de sa requête.

Avec l'épée de Damoclès d'un retournement de situation dans ce bras de fer politico-judiciaire qui a des répercussions aux quatre coins de la planète, les immigrants embarquaient en nombre sur des vols à destination des États-Unis.

Quelque 60 000 visas, suspendus par ce texte, ont également retrouvé leur validité, selon la diplomatie américaine. Et de nombreuses compagnies aériennes, dont Air France, acceptent de nouveau les ressortissants des sept pays visés, à savoir l’Iran, le Soudan, la Syrie, le Yémen, l’Irak, la Libye et la Somalie.

La Maison Blanche, toutefois, entend vite refermer la brèche légale dans laquelle s'engouffrent de nombreux migrants et remporter le combat judiciaire, quitte à multiplier les appels ou porter l'affaire devant la Cour suprême.

Le vice-président Mike Pence a écumé les plateaux de télévision dimanche pour exprimer sa "frustration". L'exécutif, a-t-il promis sur Fox News, "va réagir très rapidement". "Nous allons gagner la bataille des arguments (devant la justice, ndlr) car nous allons prendre les mesures nécessaires pour protéger le pays."

Deux Amériques

De nouvelles voix ont par ailleurs critiqué dimanche un décret qui a encore réuni dans les rues des grandes capitales mondiales des milliers de manifestants ce week-end.

"Un long parcours judiciaire s’ouvre et devrait aboutir devant la cour suprême"

Le texte "n'était vraiment pas préparé et (...) était fondé sur des mensonges", a dénoncé sur CNN Madeleine Albright, l'ancienne secrétaire d'État de l'ex-président démocrate Bill Clinton. "Les mécanismes (politiques) laissaient à désirer", a renchéri sur le même plateau Stephen Hadley, qui fut conseiller en sécurité nationale de l'ancien président républicain George W. Bush.

La signature du décret vendredi dernier a profondément divisé les Américains. Aux opposants qui lui reprochent une démarche teintée de racisme ou d'islamophobie, le président Trump ne cesse de répondre par la nécessité de lutter contre la menace terroriste.

Symbole du dialogue de sourds entre deux Amériques qui ne se comprennent plus, des dizaines de manifestants, pro-Trump d'un côté, anti de l'autre, se sont fait face devant la Trump Tower de New York dimanche. Les premiers demandant de "laisser une chance" au président, les autres appelant à laisser entrer les réfugiés.

La publicité d'Airbnb diffusée lors du Super Bowl

Même le Super Bowl, l'événement télévisuel phare de l'année aux Etats-Unis, n'a pas été épargné. La plateforme californienne Airbnb a surpris avec une publicité prônant la tolérance envers toutes origines et religions. Au cours de la mi-temps, la diva de la pop Lady Gaga a elle aussi envoyé un message de tolérance, en débutant son show en chantant les très patriotiques "God Bless America" et "This Land is Your Land" qui rappellent notamment que les Etats-Unis sont "une nation de liberté et de justice pour tous".

Avec AFP
 

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