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Découvertes

Les regards se braquent sur Julian Assange, qui a promis de se livrer aux États-Unis si Chelsea Manning était libérée

La libération de Chelsea Manning restera sans doute la dernière grande décision de Barack Obama à son poste de président. Mais désormais, tous les regards se tournent vers Julian Assange, qui a promis de se laisser extrader si Manning était graciée.

Julian Assange lors d'une conférence organisée à Auckland, en Nouvelle-Zélande, intitulée "The Moment of Truth".
Julian Assange lors d'une conférence organisée à Auckland, en Nouvelle-Zélande, intitulée "The Moment of Truth". Bloomberg/Getty
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Le 12 janvier dernier, un tweet de WikiLeaks attirait particulièrement l’attention : "Si Obama accorde sa clémence à Chelsea Manning, Assange acceptera d’être extradé vers les États-Unis en dépit de l’inconstitutionnalité [de l’enquête] du département de la Justice."

VOIR AUSSI : Pourquoi les cas Chelsea Manning et Edward Snowden sont en de nombreux points différents

Autant dire que Julian Assange, président et fondateur de l’organisation spécialisée dans la divulgation d’informations sensibles, est attendu au tournant depuis que Barack Obama, à seulement trois jours de la fin de son mandat présidentiel, a commué la peine de cet ancien soldat transgenre, condamné pour avoir transmis près de 700 000 documents confidentiels à WikiLeaks. 

Chelsea Manning, nommée auparavant Bradley Manning, sera ainsi libérée le 17 mai prochain, elle qui s'est vue condamnée, en août 2013, à une peine de 35 ans de prison. Elle aura finalement purgé presque 7.

Pas d'évocation directe à la promesse

"Mlle Manning est une héroïne dont le courage doit être salué", a déclaré dans un communiqué transmis par l’un de ses avocats l’Australien de 45 ans. "Les journalistes, les éditeurs et leurs sources servent l’intérêt public et la promotion de la démocratie en dévoilant d’authentiques informations sur des sujets clés tels que les violations des droits de l’Homme et les actes illégaux commis par des responsables gouvernementaux." Avant d’appeler le gouvernement américain à "mettre immédiatement un terme à la guerre contre les lanceurs d’alerte".

Aucune mention directe, en revanche, de l’engagement pris la semaine dernière dans ce fameux tweet. Dans la nuit de mardi à mercredi, l'ONG a toutefois relayé les propos de l'un de ses avocats, Melinda Taylor, qui rappelle que "tout ce qu'il a pu promettre a été tenu".

Julian Assange est refugié et vit à l'ambassade d'Équateur à Londres depuis juin 2012 afin éviter une extradition vers la Suède où il est accusé de viol – accusations qu'il nie. Qui plus est, une confrontation face à la justice suédoise pourrait déboucher elle-même sur une extradition vers les États-Unis, où il risque très gros pour avoir divulgé des documents confidentiels. De son côté, Washington a toujours menacé de poursuivre Assange sans jamais l'inculper officiellement. 

Quelle raison pousserait alors Assange à ne pas tenir sa promesse ? Peut-être celle liée au fait que le président Obama n'a pas effacé la peine de Chelsea Manning, mais uniquement réduite. Quoiqu'il en soit, la Maison Blanche a tenu à préciser que la décision du gouvernement n'était pas liée à la promesse d'Assange : "La décision du président d'offrir la commutation n'a pas été influencée par les commentaires publics de M. Assange ou de l'organisation WikiLeaks", a déclaré un porte-parole cité par le Guardian. "Nous n'avons aucune idée des plans de voyage de M. Assange ni des accusations potentielles dont il pourrait être saisi par le ministère de la Justice."

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