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ÉTATS-UNIS

Donald Trump admet que la Russie est à l'origine du piratage du Parti démocrate

Le président élu des États-Unis Donald Trump a donné mercredi sa première conférence de presse depuis son élection le 8 novembre. Il a notamment dénoncé les "fausses informations" sur ses liens avec la Russie.

Donald Trump s'exprime pour la première fois, mercredi 11 janvier 2017, en conférence de presse depuis son élection.
Donald Trump s'exprime pour la première fois, mercredi 11 janvier 2017, en conférence de presse depuis son élection. Spencer Platt, Getty Images/AFP
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Cette première prise de parole était attendue. Le président élu Donald Trump a donné, mercredi 11 janvier, sa première conférence de presse depuis son élection à la Maison Blanche le 8 novembre dernier. Il a notamment dénoncé les "fausses" informations sur son compte diffusées dans certains médias américains concernant ses liens supposés avec la Russie, dont il a reconnu le rôle dans le piratage du Parti démocrate.

Le successeur de Barack Obama est furieux de la publication, mardi, par le site Buzzfeed, de 35 pages de notes détaillant des liens allégués de son entourage avec le Kremlin. Il s'en est une nouvelle fois pris aux services de renseignement américains, qui ont selon lui "peut-être" fait fuiter ces documents dans la presse. "Ce qui serait une tache sur leur réputation", a-t-il déclaré. "Tout est faux", a-t-il martelé. "Cela n'aurait jamais dû être diffusé, a-t-il aussi dit. C'est une honte."

La Russie et l'élection présidentielle

Si le président Poutine m'apprécie "c'est un atout", a-t-il aussi affirmé, tout en admettant, pour la première fois, le rôle de la Russie dans le piratage des messages de responsables du Parti démocrate d'Hillary Clinton. "Je pense que c'était la Russie", a-t-il dit, s’en prenant au passage de nouveau plusieurs fois à son ex-rivale. Il a accusé l’ex-candidate d’avoir été malhonnête en ayant pris connaissance par avance des questions lors d’un débat pré-électoral face à lui.

Toujours questionné sur ses relations avec Moscou, Donald Trump a affirmé n'avoir aucun prêt en Russie ni aucun accord commercial ou financier avec ou dans le pays.

Axant son discours essentiellement sur l’emploi, Donald Trump a très peu évoqué ces soupçons de collusion avec la Russie avant que les 250 journalistes présents dans la salle ne lui posent des questions à ce propos. Le président élu a préféré parler des engagements de son futur gouvernement en matière d’économie.

"Le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé"

Affirmant qu'il sera "le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé", le président élu a déclaré être "déjà fier" d’être parvenu à convaincre les constructeurs automobiles Fiat-Chrysler et Ford de construire ou de maintenir des usines sur le territoire américain. "Un mouvement sans égal a été lancé" a ajouté Donald Trump. "Dans les États qui nous ont soutenus, nous allons créer beaucoup d’emplois", a-t-il promis.

"Le Mexique va nous rembourser pour le coût du mur"

Interrogé sur le financement de la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique, comme promis lors de sa campagne, Donald Trump a précisé que le coût de cette construction devra être assuré par le Mexique, avec qui il a promis d’engager des "négociations", immédiatement après son investiture le 20 janvier. "Le Mexique va nous rembourser pour le coût du mur sous une forme ou une autre, que ce soit sous la forme d’un impôt, d’une taxe, d’un paiement", a-t-il assuré sans donner davantage de précision.

"Obamacare est un désastre absolu"

S’en prenant pendant de longues minutes à l’Obamacare qualifié de "désastre absolu" durant sa conférence de presse, Donald Trump a brièvement annoncé l’abrogation de la loi santé de son prédécesseur dès qu’un nouveau ministre de la Santé sera nommé. "Dès que notre ministre sera approuvé, nous allons déposer un plan, ce sera d’abroger et de remplacer de manière simultanée différents segments", a-t-il affirmé. "Nous allons avoir un système de soin de santé qui sera bien moins coûteux et bien meilleur" a-t-il déclaré sans préciser le contenu de la loi qu’il a promis de faire passer dès la prise de fonction de son ministre.

Trump affirme avoir cédé son empire à ses fils

Le milliardaire a profité de sa conférence de presse pour annoncer qu'il confierait la direction de l'organisation familiale à ses fils adultes Eric et Donald Jr., ainsi que d'autres mesures destinées à empêcher d'éventuels conflits d'intérêts. Une avocate du milliardaire, Sheri Dillon, invitée à s’exprimer devant les journalistes, a dévoilé un catalogue de réformes. L'organisation Trump renoncera notamment à tout nouveau contrat à l'étranger, et les contrats aux États-Unis devront être approuvés par un conseiller éthique nommé à la direction du groupe.

L'homme d'affaires restera actionnaire des multiples entités de la Trump Organization mais démissionnera de toutes ses fonctions, et ne participera pas à sa gestion, a-t-il promis. "Mes deux fils vont diriger l'entreprise", a déclaré Donald Trump. "J’espère qu’après huit ans je reviendrai et je dirai à mes fils : ‘Oh vous avez bien travaillé, sinon je leur dirai : vous êtes viré !’, a conclu le président élu, en refermant sa première conférence de presse sur une référence à "The Apprentice", un show de téléréalité qui l’a rendu célèbre.

Avec AFP

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