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RÉTROSPECTIVE

Rétro : 2016 à la une

De la mort de David Bowie au renoncement de François Hollande en passant par le Brexit et l'élection de Donald Trump, 2016 fut l'année des surprises et des rebondissements. Retour en 16 unes sur une actualité que personne n'avait prédit.

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Qui, au début de l'année, aurait parié sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, sur la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, sur l'attribution d'un Nobel à Bob Dylan ou sur le renoncement de François Hollande ? Personne ou presque. Pas les médias en tous cas dont on fustige aujourd'hui l'incapacité à anticiper les grands bouleversements du monde.

Déconnectée la presse ? Déstabilisée sûrement. À défaut de les avoir prédits, les journaux ont accompagné les événements marquants de cette année écoulée pleine de surprises, de contre-pieds et de contre-temps. Retour sur les 16 unes de la presse française et internationale qui ont fait 2016.

 

• David Bowie rejoint les étoiles - 10 janvier

 

The Guardian

 

La nouvelle tombe brutalement le 10 janvier sur le site officiel de l'artiste : "David Bowie est décédé paisiblement aujourd'hui entouré par sa famille après une courageuse bataille de 18 mois contre le cancer". Pour célébrer son 69e anniversaire, la légende du rock venait tout juste de sortir un album studio appelé "Blackstar". La sienne, d'étoile, brillera toujours. L'homme aux 1 001 visages laisse derrière lui une œuvre magistrale qui a traversé les périodes les plus fastes du rock'n roll.

>> Revoir notre revue de presse : "L'homme-étoile"

 

 

Comme un mauvais sort jeté sur 2016, l’année écoulée aura vu s’éteindre plusieurs monstres sacrés de la musique anglo-saxonne. Le 21 avril, le vénéré Prince est retrouvé mort dans ses studios d’enregistrement du Minnesota. Compositeur et multi-intrumentiste aussi exigeant qu’exigé, "His Purple Majesty" avait, à 57 ans, une quarantaine d’albums à son actif. Plus de six mois après, le 7 novembre, Leonard Cohen tire sa révérence à l’âge de 82 ans. À l’instar de David Bowie, le chanteur et poète canadien avait sorti, quelques jours plus tôt, un dernier album,"You Want it Darker".

>> Revoir nos revues de presse : "La mort d'un Prince" et "Adieu au poète de Montréal"

 

• Attentats de Bruxelles - 22 mars

 

 

Quatre jours après l’arrestation à Bruxelles de Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre à Paris, la capitale belge est frappée par trois attaques-suicides à la bombe : deux à l'aéroport de Bruxelles et une troisième dans un métro se dirigeant vers la station Maelbeek, dans le quartier européen. Bilan : 32 morts. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier jamais commis en Belgique. L'enquête révèlera que c’est la même cellule du groupe État islamique (EI) qui a préparé et commis les attentats de Paris et ceux de Bruxelles.

>> Revoir notre revue de presse : "Tenir bon"

 

• Mort de Mohamed Ali - 3 juin

 

 

Il volait comme un papillon et piquait comme une abeille. Après avoir lutté durant plus de 30 ans contre la maladie de Parkinson, Mohamed Ali succombe d’une pneumonie à l’âge de 74 ans. À l’annonce de son décès, sportifs, célébrités et responsables politiques du monde entier rendent hommage au plus grand des boxeurs américains. Plus qu’un athlète, "The Greatest" était une icône. Sa personnalité, sa verve, ses engagements politiques et religieux lui avait offert une notoriété au-delà des rings. Un homme qui a "secoué le monde" et "s'est battu pour ce qui était juste", selon les termes de Barack Obama.

>> Revoir notre revue de presse : "Il était un roi"

 

• Le parcours des Bleus à l'Euro-2016

 

 

Un seul but d’Eder et ce sont les rêves de tout un pays qui s’effondrent. Au terme d’une finale assez terne, le Portugal a remporté, le 10 juillet, l’Euro-2016 de football face à des Bleus séduisants (1-0). Mais le public français retiendra surtout de la compétition la victoire des hommes de Didier Deschamps en demi-finale contre l’Allemagne, la bête noire de l’équipe de France (2-0). "L’extase", titrait alors le journal L’Équipe. C’était peu de le dire.

>> Revoir notre revue de presse : "Plus bleue la vie !"

 

• Le Royaume-Uni divorce de l'Europe - 23 juin

 

 

Avis de tempête sur l’Europe. Au terme d’une âpre campagne entre les pro et les anti-Brexit, les Britanniques se prononcent, par voie référendaire, en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Première conséquence directe du vote, l’eurosceptique Theresa May remplace David Cameron à Downing Street. Chef de file du camp pro-Brexit, le bouillonnant Boris Johnson, qui a refusé la tête du gouvernement, prend le ministère des Affaires étrangères.

Premier gros choc politique de 2016, la victoire du "out" ouvre en tous cas une période d’incertitude pour le Vieux Continent, de plus en plus affaibli sur la scène internationale. D’autant que les négociations en vue du départ définitif de Londres devraient prendre du temps…

>> Revoir notre revue de presse : "En fait, on ne voulait pas vraiment dire 'partir'"

 

• Attentats de Nice - 14 juillet

 

 

Huit mois après les attentats qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis, la France est de nouveau la cible du terrorisme islamiste. Lors des festivités du 14-Juillet à Nice, un poids lourd fonce sur la promenade des Anglais, où des milliers de personnes sont venues assister au traditionnel feu d’artifices. L’attaque, revendiquée deux jours après par l’EI, fait 86 morts et 434 blessés. L’image des corps jonchant le bord de mer niçois fait le tour du monde.

L’enquête démontrera que l’auteur du massacre n’était pas un "loup solitaire" mais avait bénéficié de complicités. Sur le plan politique, responsables locaux et gouvernement se rejettent la responsabilité des dysfonctionnements sécuritaires. À moins d’un an de la présidentielle, la menace terroriste, la place de l’islam dans la société et la question de l’identité s’imposent dans le débat public français.

>> Revoir notre revue de presse : "L'hommage aux victimes de Nice"

 

• Coup d'État raté en Turquie - 15 juillet

 

 

Dans la nuit du 15 au 16 juillet, un groupe des Forces armées turques tente, à Ankara et Istanbul, de faire chuter le pouvoir de Recep Tayyip Erdogan. Sur la chaîne CNN Türk, qui le contacte par téléphone, ce dernier mobilise ses partisans, qui parviennent à faire échouer le putsch. Le président turc accuse l’opposant Fethullah Gülen, exilé aux États-Unis, d’être derrière la tentative de coup d’État. S’ensuit une vague d’arrestations dans les rangs de l’armée mais aussi au sein des médias et de l’ensemble des institutions publiques. Avec cette purge de masse, le président assoit définitivement son autorité sur le pays. Pour les médias internationaux, Recep Tayyip Erdogan n'est ni plus ni moins que le nouveau sultan turc.

>> Revoir notre revue de presse : "Erdogan sauvé par ses partisans.... et ses opposants"

 

• La polémique burkini - août

 

 

À la suite de l’attentat de Nice, responsables politiques et médias s’emparent du débat sur la place de l’islam dans la société française. En pleine vacances estivales, plusieurs municipalités prennent des arrêtés pour interdire le port des vêtements religieux à la plage. La cible : le burkini. Fin août, les photos des policiers obligeant une femme à retirer son voile sur la plage de Nice provoquent consternation et indignation de la presse anglo-saxonne, qui voit de plus en plus "la laïcité à la française" comme un moyen de stigmatiser, sinon d’humilier, la minorité musulmane de France.

>> Revoir notre revue de presse : "Le débat sur le burkini ? Une pantalonnade"

 

• Troisième triplé olympique d'Usain Bolt - 14-19 août

 

 

Usain Bolt, roi de Rio. Après les JO de Pékin et de Londres, l’homme le plus rapide du monde décroche au Brésil son troisième triplé olympique (100m, 200m et 4x100m). Du jamais vu sur la piste. Pour l’occasion, le journal français L’Équipe célèbre la performance en se rebaptisant "L’Éclair", surnom du sprinter jamaïcain.

>> Revoir notre revue de presse : "On veut de l'or !"

 

• Dilma Roussef destituée -  31 août

 

 

Deux ans après les premières révélations du scandale Petrobras, plusieurs personnalités proches de la présidente brésilienne, Dilma Rousseff, se voient reprocher d’être impliqués dans cette retentissante affaire de corruption. Au premier rang desquels son prédécesseur Lula da Silva, accusé de corruption et de blanchiment d'argent. Par ricochet, la présidente finit par être citée dans le scandale.

Après plusieurs mois de débats, de votes et d’esclandres parlementaires, le Sénat acte la destitution de la chef d’État. Le vice-président Michel Tremer, qui n’est pas étranger à la procédure d’impeachment, lui succède. Lui-même éclaboussé par le scandale, cet ancien avocat doit assurer l’intérim jusqu’au 1er janvier 2019. Mais son impopularité et les soupçons de corruption qui pèse également sur sa personne accentuent encore davantage la crise politique qui agite le pays.

>> Revoir notre revue de presse : "Adeus, Dilma"

 

• Bob Dylan, un Nobel de littérature controversé - 13 octobre

 

 

Comme pour se mettre au diapason d’une année pleine de surprises, l’Académie suédoise crée l’événement en décernant, contre toute attente, son prix Nobel de littérature à Bob Dylan. Jamais un musicien n’avait encore reçu cette récompense. Son attribution déclenche en tous cas une mini-bataille d’Hernani, certains critiques jugeant que la musique folk n’appartient pas au domaine littéraire.

Cultivant son image d’artiste tête-de-mule, le lauréat met plusieurs jours avant d’appeler l’Académie. Et annonce qu’il n’ira pas chercher son Nobel à Stockholm. Représenté par son amie Patti Smith le jour de la cérémonie, il se dit incrédule de se retrouver parmi d’aussi illustres récipiendaires que Rudyard Kipling, Ernest Hemingway ou encore Albert Camus.

>> Revoir notre revue de presse : "Dylan, un Nobel aux multiples facettes"

 

• L'élection de Donald Trump - 8 novembre

 

 

Ils étaient peu à avoir prédit sa victoire. Le 8 novembre, Donald Trump remporte la présidentielle américaine face à Hillary Clinton. L’élection d’un milliardaire novice en politique à la tête de la première puissance provoque un choc dans le monde entier. Pour beaucoup, elle témoigne de la défiance de plus en plus importante qu’une partie du peuple porte à l’égard des élites.

Après huit ans de présidence Obama, le succès remporté par le discours populiste - aux accents sexistes et islamophobes - du magnat de l’immobilier marque un tournant dans l’histoire des États-Unis. Et bien au-delà, tant l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche est perçue comme le premier grand bouleversement de l’ordre mondial post-11-Septembre.

>> Revoir notre revue de presse : "Trump, le saut dans l'inconnu"

 

• Mort de Fidel Castro - 25 novembre

 

 

Il a survécu à un débarquement et à des centaines de tentatives d’assassinats ourdies par la CIA. Il a tenu tête à 11 présidents américains et à 48 années d'embargo. Décédé le 25 novembre, Fidel Castro a régné durant 50 ans sur la vie cubaine. Porté aux nues par les uns, honni par les autres, le Lider Maximo aura, pendant son règne, révélé les contradictions de l’idéologie communiste. Ainsi que celles de son ennemi américain.

Fidel Castro s’était retiré du pouvoir en 2008 mais c’est sa mort qui marque l’entrée de l’île dans une nouvelle ère. Reste à savoir ce que Donald Trump, futur locataire de la Maison Blanche, fera de l’impulsion donnée par Barack Obama en direction du rapprochement américano-cubain.

>> Revoir notre revue de presse : "La 'castritude' selon Ségolène Royal"

 

• La défaite de Sarkozy, la surprise Fillon - 20 et 27 novembre

 

 

Pour la première primaire de son histoire, la droite française a, elle aussi, déjoué tous les pronostics. Alors que les commentateurs l’annoncent en finale, Nicolas Sarkozy est éliminé dès le premier tour. Grand favori, Alain Juppé finit deuxième loin derrière François Fillon, dont la popularité avait échappé aux sondeurs. Au second tour, le duel des ex-Premiers ministres tourne à l’avantage de François Fillon, qui remporte l’investiture avec 66,5 % des voix.

Soutenu, en partie, par le mouvement anti-mariage gay la Manif pour tous, celui qui portera les couleurs du parti Les Républicains pour la présidentielle de mai 2017 incarne une droite libérale et conservatrice. Un positionnement politique qui lui vaut d’être grimé en Margaret Thatcher par le quotidien de gauche Libération. "J'aimerais bien laisser dans l'histoire une trace aussi forte que celle de madame Thatcher", a plusieurs fois déclaré l’intéressé.

>> Revoir notre revue de presse : "François Thatcher"

 

• François Hollande renonce - 1er décembre

Acte de courage ou aveu d'échec ? Impopulaire et lâché par les siens, François Hollande annonce, le 1er décembre, qu'il ne briguera pas un second mandat à la tête de l'État français. La décision prend tout le monde de court. D'autant qu'aucun président de la Ve République n'avait jusqu'alors renoncé à se porter candidat à sa propre succession. Avec l'éviction de Nicolas Sarkozy lors de la primaire de la droite, le retrait annoncé de François Hollande signe la fin d'une génération de personnalités ayant rythmé des décennies de vie politique française.

La renonciation du chef de l'État rebat, en outre, les cartes de la primaire de la gauche. Après avoir laissé entendre qu'il se jetterait dans la bataille quelle que soit la décision de François Hollande, son Premier ministre Manuel Valls officialise son entrée en course quelques jours plus tard. Au total, neuf candidats se disputeront l'investiture socialiste le 22 janvier prochain.

>> Revoir notre revue de presse : "Au revoir"

 

• La bataille d'Alep -octobre-décembre

 

 

Engagée depuis mars 2013, la bataille d’Alep trouve son épilogue fin décembre avec la reconquête de la ville par le pouvoir syrien, appuyé par l’aviation russe et le Hezbollah libanais. Célébrée par Bachar al-Assad, la reprise de l’ancienne capitale économique du pays symbolise le désengagement des Américains sur le front syrien et l’incapacité des Européens à œuvrer dans la région. Un vide que Moscou s’est fait fort de combler en mettant le régime de Damas sous sa tutelle militaire.

Sur le terrain, le manque d’engagement de la communauté internationale se traduit par une situation humanitaire dramatique. Accusés d’avoir intentionnellement visé les populations civiles et les hôpitaux, l’armée et la Russie sont parvenus à imposer leur loi, faisant d’Alep le théâtre de guerre le plus sanglant du conflit. Bien qu’il soit impossible de dresser un décompte des victimes, on estime le nombre de morts à Alep à plusieurs milliers.

>> Revoir notre revue de presse : "Alep, autopsie, d'un échec"

 

 

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