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Découvertes

Une université chinoise propose des kits de dépistage du VIH dans ses distributeurs de snacks

Pour lutter contre l'épidémie du sida, une université chinoise vend à ses étudiants des tests de dépistage dans un distributeur de snacks, entre les nouilles instantanées et les boissons.

En Chine, l'épidémie de sida fait des ravages parmi les étudiants.
En Chine, l'épidémie de sida fait des ravages parmi les étudiants. Jie Zhao, Getty Images
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L'épidémie de sida en Chine est devenue un problème de santé publique majeur dans le pays ces dernières années. Environ 575 000 cas positifs au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ont été détectés en 2015.

Une frange de la population y est particulièrement vulnérable : celle des jeunes. En effet, les infections pour le groupe des 15-24 ans auraient augmenté de 35% entre 2011 et 2015.

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Pour endiguer ce phénomène, l'université Petroleum de la province du Sichuan – la deuxième région la plus touchée du pays–  a eu une idée : vendre des tests de dépistage du virus dans les distributeurs. Sur la photo ci-dessous, on les aperçoit posés entre les boissons et les collations en tout genre.

Un kit à 4 euros : moins cher que dans le commerce

Les kits sont vendus au distributeur pour environ 30 yuans, soit 4,08 euros, rapporte Quartz. Dans le commerce pourtant, ils coûtent 10 fois plus cher (environ 300 yuans, soit 40,80 euros). C'est une association de prévention contre le VIH qui finance la différence, explique un journal local.

L'initiative est louable. Mais on peut lire sur What's on Weibo, l'observatoire du réseau social chinois Weibo, que certains utilisateurs y voient déjà une opportunité de business : piller la machine et revendre les boîtes à leur prix fort sur Internet.

Contrairement à ceux que l'on trouve en France, ces kits ne sont pas des autotests. Il s'agit ici d'un test urinaire, à envoyer ensuite à un laboratoire d'analyse médicale. Le procédé est anonyme et les résultats du test sont ensuite consultables en ligne.

Un projet pilote

L'université Petroleum du Sichuan est le premier endroit où le dispositif est testé. Ce projet pilote sera clôturé à la fin de l'année, explique à ChinaNews Shen Kie, président de l'association chinoise pour la prévention et le contrôle du sida. Ensuite, en cas de succès, il pourrait être reconduit et étendu.

Globalement, le dispositif a tout de même été bien accueilli sur Internet, à en croire What's on Weibo. Un des utilisateurs de la plateforme poste : "C'est un pas dans la bonne direction. L'opinion publique sur ce sujet doit changer petit à petit. Et le plus tôt les personnes découvrent qu'elles sont atteintes, le plus vite elles seront traitées. De plus, une personne consciente qu'elle est infectée est un risque en moins de propager la maladie sans le savoir."

Selon Quartz, la plupart des experts chinois s'accordent à dire que la rapide augmentation de transmission du virus du sida chez les jeunes populations s'explique par la faiblesse de l'éducation sexuelle. L'initiative de l'université aura permis de faire parler de l'importance de limiter les comportements à risques. Le sujet est d'ailleurs resté en trending topics sur Weibo, réseau social fort de 200 millions d'utilisateurs.

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