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ÉTATS-UNIS

Débat : Donald Trump refuse de s'engager à accepter le résultat de l'élection

, correspondante à Washington – Tournant majeur dans la campagne lors du dernier débat présidentiel, mercredi soir, Donald Trump a affirmé qu'il dirait "le moment venu" s'il accepte ou non le résultat du 8 novembre. Les échanges avec Hillary Clinton ont été glaciaux.

Donald Trump et Hillary Clinton, mercredi 19 octobre, à Las Vegas.
Donald Trump et Hillary Clinton, mercredi 19 octobre, à Las Vegas. AFP
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Le dernier débat opposant Hillary Clinton et Donald Trump a passé en revue différents sujets déjà évoqués auparavant, comme l'économie, la politique étrangère, l'immigration ou encore le droit au port d'arme et à l'avortement. Les deux candidats — qui ne se sont pas serré la main, ni au début ni à la fin — ont échangé, dans le calme d'abord, puis dans une tension croissante. Donald Trump est "l'homme le plus dangereux à avoir jamais voulu devenir président", a par exemple lancé Hillary Clinton. "C'est une méchante femme", a jugé de son côté Donald Trump.

  • "Je vous laisse dans le suspense."

Mais la petite phrase qui restera de ce mercredi 19 octobre est venue du candidat républicain. Alors que le modérateur demandait aux deux rivaux s'ils accepteraient le résultat de l'élection du 8 novembre, Donald Trump a répondu : "Je verrai le moment venu. Je vous laisse dans le suspense". Jugeant que son adversaire n'aurait pas dû être autorisée à se présenter, le candidat républicain a une nouvelle fois affirmé que le processus était truqué en faveur d'Hillary Clinton.

Une réponse "effroyable", selon cette dernière, qui a accusé son concurrent de "tirer la démocratie vers le bas". "Je suis atterrée que le candidat de l'un de nos deux grands partis adopte ce genre de position", a-t-elle lancé.

 

Sur le reste du débat, alors que Hillary Clinton était clairement ressortie victorieuse des deux premiers rounds, sa victoire est peut-être un peu moins claire ce soir. Un sondage de CNN la donne toutefois gagnante de ce troisième débat à 52 % contre 39 %. Donald Trump, au plus bas dans les sondages après des accusations d'agressions sexuelles, s'est — relativement — maîtrisé et a soigné ses attaques.

>> Lire aussi : Le deuxième débat entre Clinton et Trump vire à l'affrontement personnel

  • La Fondation Clinton, une "entreprise criminelle"

Le milliardaire a ainsi accusé la fondation Clinton d'être une "entreprise criminelle" et d'être coupable de conflits d'intérêts. 

  • Les accusations contre Trump, "de la fiction"

Le candidat républicain a ensuite affirmé que les récentes accusations de femmes dénonçant ses attouchements ou baisers imposés avaient été "largement démenties" et a assuré qu'il ne les connaissait pas. "Et je me doute bien comment elles sont apparues. C'est elle [Hillary Clinton] qui a incité ces gens à parler" mais "tout cela c'est de la fiction", a-t-il lâché. Hillary Clinton a répondu en citant les commentaires désobligeants de l'homme d'affaires sur les femmes : "Donald pense qu'en rabaissant les femmes, il se grandit".
 

  • Clinton dénonce les cyber-attaques et pointe la Russie du doigt

La démocrate l'a également violemment attaqué pour ses prises de position favorables au président russe Vladimir Poutine. "Il est clair que vous n'admettrez pas que les Russes sont engagés dans des cyber-attaques contre les États-Unis. Que vous avez encouragé l'espionnage contre notre peuple", a-t-elle déclaré.

  • "C'est vous, la marionnette"

"Poutine n'a aucun respect pour cette personne", a rétorqué Donald Trump en désignant Hillary Clinton. "C'est parce qu'il préférerait une marionnette comme président des États-Unis", a-t-elle rétorqué. "C'est vous, la marionnette", a encore riposté le milliardaire.

  • Le droit à l'avortement en question

Hillary Clinton a aussi promis de nommer à la Cour suprême des juges qui préserveraient le droit à l'avortement, contrairement à Donald Trump. Avec la législation actuelle, "on peut prendre et arracher le bébé du ventre de la mère juste avant la naissance du bébé", a dénoncé Donald Trump. "Honnêtement, personne ne peut faire ce que je viens juste de dire, faire ça aussi tardivement que un, deux, trois ou quatre jours avant la naissance", a-t-il ajouté.

Hillary Clinton a alors reproché à son adversaire de recourir à "une rhétorique de la peur (qui) est juste terriblement regrettable". "C'est l'un des pires choix qu'une femme et sa famille puissent avoir à faire et je ne crois pas que ce soit au gouvernement de le faire", a-t-elle assuré.

Hillary Clinton est désormais à 46,3 % des intentions de vote contre 39 % pour Donald Trump, selon la moyenne des dernières enquêtes d'opinion. La candidate est aussi en tête dans la plupart des États-clés.

Avec AFP

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