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Découvertes

Les Russes viennent de comprendre que le cartoon Donald Duck au pays des Nazis était du second degré

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. La justice russe vient finalement de lever la censure qui pesait sur le cartoon "Donald Duck au pays Nutzi" (1942), qu’elle avait placé sur sa liste de contenus extrémistes illégaux en 2010.

Extrait de "Der Fuehrer's face".
Extrait de "Der Fuehrer's face". Capture écran, YouTube
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Donald Duck a beau être un canard mignon et plutôt inoffensif, il était jusqu’il y a quelques jours considéré comme un dangereux criminel en Russie. Son tort ? Avoir endossé l’uniforme nazi dans le cartoon satirique de Disney “Der Fuehrer’s Face” ("Donald Duck au pays Nutzi"), datant de 1942.

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Soixante-quatorze ans plus tard, la justice russe a finalement compris que les aventures de Donald, forcé de produire des munitions à la chaîne pour le compte des Nazis en saluant inlassablement un portrait d’Adolf Hitler, n’était pas vraiment à prendre au premier degré. 

Un Donald plutôt satirique qu'extrémiste 

En 2010, une cour de justice russe avait placé le dessin animé de propagande américaine sur sa liste de contenus extrémistes illégaux après qu’un dénommé Sergey Semenov eut partagé l’épisode diabolique sur Internet. Établie en 2002, la dite liste recenserait plus de 3 700 contenus jugés "extrémistes" – principalement religieux, critiques du gouvernement russe ou faisant l’apologie du nazisme.

Avant le 20 juillet, tout Russe fan de Donald Duck dans sa version nazie était donc passible d’une amende et même condamnable à 15 jours de prison. L’année dernière, deux internautes russes avaient ainsi dû payer 3 000 roubles chacun (40 euros) après avoir partagé le cartoon sur le Web.

L’épisode avait beau être considéré comme contenu de propagande nazie par l’administration russe, il est plutôt critique qu'encenseur des excès du nazisme – en glorifiant certes au passage le rôle protécteur des États-Unis. On y voit Donald, épuisé par le travail harassant que lui demande des soldats en uniforme à l'allure grotesque. Son réalisateur, Jack Kinney, avait remporté l’Oscar du meilleur dessin animé en 1943.

Heureusement pour Donald coincé chez les Nazis, l’histoire se finit bien. À la fin du cartoon, il se réveille en sursaut de ce qui était en fait un cauchemar. Blotti dans son lit, le petit Donald est en pyjama aux couleurs des États-Unis, protégé par l’ombre bienveillante de la Statue de la Liberté. Ah, l'Amérique.

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