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Découvertes

Chute de la livre : on se calme sur les billets d’Eurostar et les commandes Asos

Sur Twitter, de nombreux internautes français pensent déjà à renouveler leur garde-robe au Royaume-Uni suite au sévère dévissage de la livre sterling. Attention, pas d’emballement.

Bloomberg/Getty
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On ne l’avait pas vue aussi basse depuis… 1985. La livre sterling s’est effondrée de plus de 10 % suite à la victoire du Brexit, voté à 51,9 % jeudi.

VOIR AUSSI : Brexit : ce qui attend le Royaume-Uni et l'Europe

Dans la foulée, la panique s’est emparée des marchés asiatiques : la Bourse de Hong-Kong a plongé de 4,67 %, tandis que celle de Tokyo a perdu plus de 7 %. En Europe, les places financières se sont aussi réveillées avec la gueule de bois : la Bourse de Londres a perdu plus de 7 % quelques minutes après l’ouverture, quand celle de Paris dégringolait à plus de 10 %, à l’instar de Francfort.

Forcément, même si cette sortie fracassante du Royaume-Uni de l’Union européenne inquiète, elle pose aussi une question quelque peu indécente, bien que capitale : est-ce donc le moment idéal pour faire chauffer sa carte bleue à Londres ? 

La réponse est oui… et non.

À livre plus faible, euro plus fort

Oui, car très logiquement, on récoltera, en cas de passage dans un bureau de change dès aujourd’hui, plus de livres sterlings pour moins d’euros. Après s’être envolée hier soir au-dessus de 1,50 dollar, vers 6 h 30 du matin, la livre britannique a dévissé à 1,33 dollar et à 1,22 euro, soit son niveau le plus bas depuis 1985. "Sa chute pourrait atteindre les 15 à 20 %, même s’il est difficile de prévoir quoi que ce soit depuis l’annonce des résultats", estime Pascal de Lima, économiste et enseignant à Sciences Po. 

En bref, si vous projetez de partir à Londres dans les jours à venir, on vous conseille de changer vos deniers dans les heures à venir.

Un "dégringolage" à relativiser

"Non, même si l'on peut s'attendre logiquement à des effets immédiats sur les prix des produits de consommation, dans les magasins comme sur les sites Internet britanniques, cependant, les consommateurs ne suivent pas les marchés au jour le jour, contrairement aux banques, pour qui les répercussions sont plus immédiates", poursuit Pascal de Lima. "Si vous voulez faire des économies il faut donc partir tout de suite... mais pas dans une semaine." 

"Les marchands ne suivent pas les marchés au jour le jour"

Si cette chute de la livre restera historique, elle reste également à nuancer. "Même si elle atteint les 20 %, ce dévissage reste contrôlable". En gros, sur l'addition, la différence ne nous fera pas sauter au plafond.

Prudence également quant à la pérennité d’un tel taux, qui pour l’instant, ne pourrait être qu’une réaction à chaud des marchés. 

Miser sur l’épargne

Si l’on tient vraiment à tirer profit de ce marasme, l’épargne pourrait être le geste malin de ce post-Brexit. "Plutôt que de se ruer sur le shopping, épargner en zone euro à partir de livres sterling a en revanche clairement son avantage. Leur cours remontera forcément", conseille Pascal de Lima. Conclusion : on vote pour les fourmis, pas pour les cigales.

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