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Découvertes

Rétroprojecteur : les singes et les chiens sont les premiers astronautes de l'Histoire

A partir de la fin des années 1940, les chercheurs spatiaux du monde entier ont compté sur nos amis les bêtes pour faire un tour dans l'espace à leur place, histoire d'être sûrs de pouvoir revenir entiers.

Belka et Strelka en tenue de cosmonaute, 1960.
Belka et Strelka en tenue de cosmonaute, 1960. Heritage Images/Getty
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3 novembre 1957 : installée à bord de l’engin spatial Spoutnik 2, Laïka, petite chienne errante trouvée dans les rues de Moscou et élue par le programme spatial soviétique, fut le premier être vivant à avoir été mis en orbite autour de la Terre. Si son destin allait entrer dans l’histoire, il n’en resterait pas moins tragique.

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Entraînée durement durant de longues semaines à voyager dans l’espace, Laïka mourut environ 7 heures après le lancement du satellite, probablement de stress, de surchauffe et d’asphyxie, suite à une défaillance du système de régulation de température.

Longtemps, la version officielle affirma qu’elle avait ingurgité de la nourriture empoisonnée, déposée dans l’habitacle afin d’abréger ses souffrances en cas de problème. Aujourd’hui, on sait, grâce aux révélations faites en 2002 par le docteur de la mission, que Laïka n’a malheureusement pas dû s’endormir paisiblement.

Après tout, Spoutik n’avait rien d’un équipement abouti, son lancement ayant été planifié dans l’urgence pour coïncider avec le 40ème anniversaire de la révolution russe. Il n’aura ainsi fallu que quatre petites semaines pour construire l’engin, un laps de temps dérisoire.

Alors que le sort de Laïka, dont la mort était de toute façon planifiée, ne semblait pas avoir ému outre mesure l’URSS, plus de quarante ans plus tard, en 1998, Oleg Gazenko, l’un des scientifiques responsable de la mission, exprima des regrets : "Plus le temps passe, plus je suis désolée à son sujet. Nous n’aurions pas dû le faire. Nous n’avons pas appris suffisamment de cette mission pour justifier la mort de la chienne."

Plus tard, Laïka a toutefois eu droit à des hommages : elle figure depuis 1964 sur le bas-relief du Monument des Conquérants de l’Espace de Moscou et s’est vue ériger en 2008 une statue à son effigie près du complexe militaire où elle fut entraînée, également dans la capitale russe. On ne comptait plus non plus le nombre d'objets de la vie courante où son image, symbole de la prouesse aérospatiale russe, était utilisée. 

Mais la croisée husky et terrier (selon les suppositions de l’époque) de 3 ans ne fut pas la seule à avoir fait les frais du désir de conquête de l’espace de l’homme dans les années 1950 et 1960.

L’URSS utilisa de son côté pas moins de 57 chiens pour des vols suborbitaux et orbitaux, avant de finalement envoyer le 12 avril 1961 le tout premier homme dans l’espace, Youri Gagarine. La plupart d’entre eux, contrairement à Laïka, survécurent, et certains effectuèrent même plusieurs voyages dans leur vie.

Les Américains, qui avaient déjà envoyé dans des fusées, dès la fin des années 1940, des mouches et une souris, favorisèrent les singes pour leurs expériences durant la même période.

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Un petit singe rhésus, prénommé Albert, fut le premier primate à avoir été envoyé dans l’espace, son vaisseau ayant atteint le 11 juin 1948 l’altitude de 63 km. Malheureusement, il mourut de suffocation durant le vol. Il fut suivi d’Albert II l’année suivante : si lui survécut au vol, il périt au moment de son retour sur Terre suite à une défaillance du parachute.

Au fil des ans, de nombreux pays comme la France, le Japon, la Chine ou l’Iran, marchèrent dans les pas des deux géants opposés dans la Guerre froide et envoyèrent leurs propres animaux dans l’espace. Néanmoins, beaucoup moins de chiens et de singes furent utilisés pour ces missions, remplacés progressivement par des rongeurs, des insectes ou même des œufs. 

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Les derniers astronautes non-humains en date sont des souris, acheminées jusqu’à la Station Spatiale Internationale (ISS) le 14 avril 2015 pour étudier plus précisément le phénomène de perte de masse musculaire et osseuse en absence de gravité.

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