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NUCLÉAIRE

Terrorisme nucléaire : Obama met en garde contre "les fous" du groupe État islamique

Barack Obama a mis en garde le monde contre le risque d'une attaque à l'arme atomique par des jihadistes "fous" de l'organisation État islamique, lors d'un sommet sur la sûreté nucléaire réunissant une cinquantaine de chefs d'État à Washington.

Prix Nobel de la paix, le président Obama avait exposé en avril 2009 à Prague sa vision d'un "monde sans armes nucléaires".
Prix Nobel de la paix, le président Obama avait exposé en avril 2009 à Prague sa vision d'un "monde sans armes nucléaires". Mandel Ngan, AFP
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Pour Barack Obama le risque d'une attaque terroriste à l'arme atomique existe bel et bien. "Il n'y a pas de doute que si ces fous avaient l'occasion de mettre la main sur une bombe nucléaire ou sur des matériaux radioactifs, ils les utiliseraient pour tuer autant d'innocents que possible", a averti le président américain, vendredi 1er avril, devant une cinquantaine de chefs d'État réunis à Washington à son invitation pour un sommet sur la sûreté nucléaire.

Évoquant les jihadistes "fous" de l'organisation État islamique (EI), le chef d'État américain, qui quittera le pouvoir en janvier, a exhorté la communauté internationale à renforcer la sûreté des infrastructures nucléaires.

Il s'agissait du quatrième sommet du genre. Créée en 2010 par Barack Obama, cette réunion vise encourager les États à coopérer et empêcher des "terroristes" de s'emparer de matériaux nucléaires ou d'attaquer des centrales atomiques. Car la menace est bien réelle.

"Les cinquantes nations représentées savent que le savoir faire pour assembler un engin nucléaire existe"

Au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, des militaires ont été postés aux abords des centrales nucléaires belges. Le 22 mars, quelques instants après les attaques à Bruxelles, les deux principaux sites nucléaire du plat pays, Tihange et Doel, étaient complètement fermés et la quasi-totalité de leurs employés renvoyés chez eux. En cause : une étrange vidéo que les enquêteurs ont trouvée en décembre 2015 lors d’une perquisition menée en Belgique après les attaques de Paris.

La vidéo d’une dizaine d’heures montre les allées et venues du directeur du programme de recherche et de développement nucléaire belge. Filmées à l’aide d’une caméra cachée dans un bosquet, ces images laissent penser aux enquêteurs belges que des terroristes liés à l'EI ont envisagé de s’en prendre à des installations nucléaires.

Une "menace qui évolue sans cesse"

Dans un communiqué final, les dirigeants présents lors de ce sommet se sont alarmés que la "menace du terrorisme nucléaire et radioactif reste l'un des plus grands défis pour la sécurité internationale". Et même si "nous avons sensiblement réduit le risque" d'attentats nucléaires, cette "menace évolue sans cesse", ont martelé Barack Obama et ses invités, dont les présidents chinois Xi Jinping, français François Hollande, sud-coréenne Park Geun-Hye et turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que les Premiers ministres britannique David Cameron, japonais Shinzo Abe et indien Narendra Modi.

Prix Nobel de la paix, le président Obama avait exposé en avril 2009 à Prague sa vision d'un "monde sans armes nucléaires". Il y a fait référence en clôturant son dernier sommet nucléaire, concédant qu'il ne verrait pas "de son vivant" son projet se réaliser.

Et dans une attaque contre son éventuel successeur à la Maison Blanche, le républicain Donald Trump, qui a proposé que le Japon se dote de l'arme nucléaire contre la Corée du Nord, Barack Obama a répliqué : cette "personne [...] ne connaît pas grand-chose à la politique étrangère, à la politique nucléaire, à la péninsule coréenne ou au monde en général". Et de tacler son homologue russe Vladimir Poutine, grand absent du sommet, rappelant que "depuis le traité START II conclu avec la Russie, nous avons diminué de manière importante le nombre d'armes actives". Le président américain a confié qu'il aurait "préféré réduire encore notre arsenal nucléaire".

Avec AFP

 

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