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FRANCE

Attentats du 13 novembre : reconstitution de l'attaque du Bataclan

Plus de quatre mois après les attentats de Paris, la commission d’enquête parlementaire chargée de l’affaire a organisé ce jeudi une sorte de "reconstitution" au Bataclan où 90 personnes ont été tuées. L’initiative choque les familles des victimes.

Des policiers devant le Bataclan, le 17 mars 2016.
Des policiers devant le Bataclan, le 17 mars 2016. Alain Jocard, AFP
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La commission d'enquête parlementaire sur les attentats de Paris et Saint-Denis, active depuis deux mois, a visité jeudi 17 mars le Bataclan pour chercher à comprendre comment se sont déroulés les événements le soir du 13 novembre. "Nous avons demandé aux forces de l'ordre qui sont intervenues, la BRI, le Raid, la police, de venir. Nous allons voir chronologiquement quelle a été leur intervention. Pourquoi il a fallu trois heures entre la première attaque et la fin de l'intervention, trois heures pour extraire les dernières victimes", a expliqué le député Georges Fenech devant la presse, alors que l'accès au Bataclan était barré.

Quatre-vingt dix personnes ont été tuées le 13 novembre au Bataclan. Le président de la commission, arrivé sur place peu après 9 h 30, a indiqué qu’il ne s’agissait pas d’une "reconstitution qui relève de la justice".

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Sur place, un membre de la famille d’une victime, Nadine Ribet-Reinhart, dont le fils Valentin, 26 ans, a été tué dans la salle de spectacle, a dénoncé "une parodie scandaleuse" de justice. "On se réveille un matin et on découvre qu'il va y avoir une reconstitution. Elle n'était pas annoncée. On apprend qu'il n'y aura pas d'avocat, pas de partie civile, pas de victime, pas de presse", a-t-elle réagi, en pleurs.

"Notre but est de faire toute la lumière"

"Nous ne savons toujours pas à quelle heure nos enfants sont décédés. Sur le certificat [de décès], on a 'entre le 13 et le 14 novembre'. On ne sait pas quand les secours sont arrivés. On a besoin d'information pour savoir, pour comprendre", a poursuivi Nadine Ribet-Reinhart.

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"Notre but est de faire toute la lumière. C'est bien pour les victimes que nous travaillons", a répondu Georges Fenech. "On nous aurait reproché de ne pas être allés au Bataclan", a observé le député PS Sébastien Pietrasanta, rapporteur de la commission.

La commission d'enquête parlementaire relative aux "moyens mis en œuvre par l'État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015", qui compte 30 députés de tous bords, a été lancée fin janvier. Elle rendra son rapport le 14 juillet.

Les attentats du 13 novembre, qui ont frappé huit sites à Paris et Saint-Denis, ont fait 130 morts et 350 blessés. Le nombre total de victimes, physiques ou psychologiques, est estimé à 4 000.

Avec AFP
 

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